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Bøker i Littérature d'Espagne du Siècle d'or à aujourd'hui-serien

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  • av J. M. Barrie
    380,-

  • av Jane Austen
    284 - 380,-

  • av Edmond Rostand
    284 - 380,-

  • av Joseph Marmette
    222,-

    Parmi les deux cents élèves qui, en 1860, étaient internes au collège de S***, se trouvait un camarade dont la vie m¿a paru assez intéressante pour en faire le sujet d¿une étude de m¿urs contemporaines. Lucien Rambaud, qui faisait cette année-là sa quatrième, était, je dois l¿avouer, un assez médiocre élève. Cette classe, dans laquelle on commence à s¿imprégner la cervelle des rudiments de la langue d¿Homère, est sans conteste la plus ingrate, la plus ennuyeuse de tout le cours d¿études classiques. Comme la majeure partie du travail y consiste dans un effort constant de la mémoire, cette année-là est extrêmement redoutée du liseur et des paresseux. Aussi notre ami Rambaud, qui préférait de beaucoup lire et rêver que passer des heures en tête-à-tête avec les maussades verbes contractés, ou déterrer le sens des racines grecques sous un fatras de mots quelquefois apparemment contradictoires, passa-t-il en silence la plus grande partie de ses récréations. Il avait, du reste, pris l¿immuable détermination de ne travailler que tout juste assez pour ne pas doubler sa classe.

  • av Honoré de Balzac
    222,-

    ¿ Allons, député du centre, en avant ! Il s¿agit d¿aller au pas accéléré si nous voulons être à table en même temps que les autres. Haut le pied ! Saute, marquis ! là donc ! bien. Vous franchissez les sillons comme un véritable cerf ! Ces paroles étaient prononcées par un chasseur paisiblement assis sur une lisière de la forêt de L¿Isle-Adam, et qui achevait de fumer un cigare de La Havane en attendant son compagnon, sans doute égaré depuis longtemps dans les halliers de la forêt. À ses côtés, quatre chiens haletants regardaient comme lui le personnage auquel il s¿adressait. Pour comprendre combien étaient railleuses ces allocutions répétées par intervalles, il faut dire que le chasseur était un gros homme court dont le ventre proéminent accusait un embonpoint véritablement ministériel. Aussi arpentait-il avec peine les sillons d¿un vaste champ récemment moissonné, dont les chaumes gênaient considérablement sa marche ; puis, pour surcroît de douleur, les rayons du soleil qui frappaient obliquement sa figure y amassaient de grosses gouttes de sueur. Préoccupé par le soin de garder son équilibre, il se penchait tantôt en avant, tantôt en arrière, en imitant ainsi les soubresauts d¿une voiture fortement cahotée. Ce jour était un de ceux qui, pendant le mois de septembre, achèvent de mûrir les raisins par des feux équatoriaux. Le temps annonçait un orage. Quoique plusieurs grands espaces d¿azur séparassent encore vers l¿horizon de gros nuages noirs, on voyait des nuées blondes s¿avancer avec une effrayante rapidité, en étendant, de l¿ouest à l¿est, un léger rideau grisâtre.

  • av Alexandre Dumas
    447,-

  • av Benjamin Constant
    222,-

    AVIS DE L'ÉDITEUR.Je parcourais l'Italie, il y a bien des années. Je fus arrêté dans une auberge de Cerenza, petit village de la Calabre, par un débordement du Neto; il y avait dans la même auberge un étranger qui se trouvait forcé d'y séjourner pour la même cause. Il était fort silencieux et paraissait triste; il ne témoignait aucune impatience. Je me plaignais quelquefois à lui, comme au seul homme à qui je pusse parler dans ce lieu, du retard que notre marche éprouvait. Il m'est égal, me répondaitil, d'être ici ou ailleurs. Notre hôte, qui avait causé avec un domestique napolitain qui servait cet étranger sans savoir son nom, me dit qu'il ne voyageait point par curiosité, car il ne visitait ni les ruines, ni les sites, ni les monuments, ni les hommes. Il lisait beaucoup, mais jamais d'une manière suivie; il se promenait le soir, toujours seul, et souvent il passait des journées entières assis, immobile, la tête appuyée sur les deux mains.Au moment où les communications, étant rétablies, nous auraient permis départir, cet étranger tomba trèsmalade. L'humanité me fit un devoir de prolonger mon séjour auprès de lui pour le soigner. Il n'y avait à Cerenza qu'un chirurgien de village; je voulais envoyer à Cozenze chercher des secours plus efficaces. Ce n'est pas la peine, me dit l'étranger; l'homme que voilà est précisément ce qu'il me faut. Il avait raison, peutêtre plus qu'il ne le pensait, car cet homme le guérit. Je ne vous croyais pas si habile, lui ditil avec une sorte d'humeur en le congédiant; puis il me remercia de mes soins, et il partit.

  • av Paul Bourget
    222,-

    Contre cet intolérable malaise, je n'avais qu'un remède, celuilà même qui venait de si bien me réussir visàvis de ma mère. Aux envahissements de l'imagination, il fallait opposer le réel, me mettre en présence de l'homme que je soupçonnais, le voir droit en face, tel qu'il était, non point tel que me le présentait mon esprit, de jour en jour plus fiévreux, plus incapable de juger ses visions. Je discernerais alors si j'avais été victime d'un cauchemar; et le plus tôt serait le mieux, car mon angoisse grandissait, grandissait dans ma solitude. Ma tête se troublait. Je finissais par ne plus même douter. Ce qui n'aurait dû être qu'un tout faible indice faisait maintenant preuve accablante dans ma pensée. Il n'était que temps de réagir, dans l'intérêt même de mon enquête, si je devais être amené à pousser plus avant; ou bien je tomberais dans cet état nerveux que je connaissais trop, et qui me rendait toute action de sangfroid impossible... Je me décidai donc à quitter Compiègne. Je voulais revenir à Paris, voir mon beaupère, et, d'après la première impression que je lui produirais en me présentant devant lui à l'improviste, je jugerais du plus ou moins de valeur de mes soupçons. Je fondais cette espérance sur un raisonnement que je m'étais déjà fait à l'occasion de ma mère. Je me disais que M. Termonde, s'il était mêlé à l'assassinat de mon père, avait redouté pardessus tout la pénétration de ma tante. Leurs relations avaient été cérémonieuses, avec un fond de haine de sa part, à elle, qui n'avait certes pas échappé à cet homme si fin. Coupable, ne devaitil pas craindre qu'à son lit de mort la vieille fille ne m'eût confié ses pensées? L'attitude qu'il aurait avec moi, lors de notre première entrevue, serait donc une épreuve d'autant plus concluante que cette entrevue serait plus subite et qu'il aurait moins de temps pour s'y préparer. Que risquaisje à la tenter, cette épreuve? Tout au plus resteraisje dans le doute, mais il était probable que je serais rassuré du coup.

  • av Rosario de Acuña
    222,-

    Padre mío: ya hace muchos días, muchos, que no me hablas, que no me miras; el pasado se aleja de mí sin piedad, y mientras el polvo húmedo y frío de la tierra se lleva poco a poco tus humanos restos, mi vida se desliza a través de sus contadas horas buscando sin cesar el olvido, y hallando solamente el recuerdo; sí: imposible separarme de ti, imposible romper el lazo misterioso de nuestros seres que, identificados en pensamientos y en pasiones, vivían unidos por el más puro de todos los amores; tu voz no vibra ya en la terrena atmósfera, y sin embargo, allá, en las profundidades de mi cerebro, residen las ondulaciones de sus ecos; tus palabras se abren paso a través de mis ideas, y la frase que brota de mis labios es la misma que pronunciaban los tuyos, repetida por mí con el afán de escucharte en mis palabras: tus ojos ya no irradian en las diáfanas olas de la luz mundanal, y sin embargo, tu mirada, con todos aquellos hermosísimos encantos con que la hacía brillar tu noble condición, va fija y grabada en mi pupila, y vive y resplandece en el fondo del pensamiento, como si en él hubiera quedado imborrable la imagen de tus ojos; y cuando, viviendo en tu recuerdo y alegrándome con tu presencia, que tan real me parece, desciende la imaginación a los confines de la tierra, la sonrisa que sentía en mi alma al verte y al oírte se trueca en contracción de espanto y de dolor, al considerar que estamos separados por la eternidad, y que entre nosotros se amontona la podredumbre de un sepulcro y el incansable rodar de los tiempos¿

  • av Baltasar Grácian
    222 - 284,-

  • av Mary Wollstonecraft
    284,-

    Tras considerar el devenir histórico y contemplar el mundo viviente con anhelosa solicitud, las emociones más melancólicas de indignación desconsolada han oprimido mi espíritu y lamento verme obligada a confesar tanto que la Naturaleza ha establecido una gran diferencia entre un hombre y otro como que la civilización que hasta ahora ha habido en el mundo ha sido muy parcial. He repasado varios libros sobre educación y he observado pacientemente la conducta de los padres y la administración de las escuelas. ¿Cuál ha sido el resultado? La profunda convicción de que la educación descuidada de mis semejantes es la gran fuente de la calamidad que deploro y de que a las mujeres, en particular, se las hace débiles y despreciables por una variedad de causas concurrentes, originadas en una conclusión precipitada. La conducta y los modales de las mujeres, de hecho, prueban con claridad que sus mentes no se encuentran en un estado saludable, porque al igual que las flores plantadas en una tierra demasiado rica, la fortaleza y provecho se sacrifican a la belleza, y las hojas suntuosas, tras haber resultado placenteras a una mirada exigente, se marchitan y abandonan en el tallo mucho antes del tiempo en que tendrían que llegar a su sazón. Atribuyo una de las causas de este florecimiento estéril a un sistema de educación falso, organizado mediante los libros que sobre el tema han escrito hombres que, al considerar a las mujeres más como tales que como criaturas humanas, se han mostrado más dispuestos a hacer de ellas damas seductoras que esposas afectuosas y madres racionales; y este homenaje engañoso ha distorsionado tanto la comprensión del sexo, que las mujeres civilizadas de nuestro siglo, con unas pocas excepciones, solo desean fervientemente inspirar amor, cuando debieran abrigar una ambición más noble y exigir respeto por su capacidad y sus virtudes.

  • av Agustín Moreto
    284,-

    DON ÍÑIGO Seas, Motril, bien venido.MOTRIL ¿Esa es, Señor, tu alegría? Con cara de hipocondría a recibirme has salido. Cuando vengo de Sevilla a verte recién casado, ¿te hallo tan desazonado? ¿Has dado librea amarilla? Que tu semblante la copia. ¿Triste ya, casado ayer? ¿No te agradó tu mujer? ¿Has caído ya en que es propia? ¿Has dado en guerra civil? ¿Echas menos lo soltero? ¡Te ha salido el dote güero?DON ÍÑIGO No me be casado, Motril; que es la congoja en que peno. MOTRIL ¡Jesús! Pues ¿quién te curó de una boda que te dio, estando tú sano y bueno?

  • av Ricardo Guiraldes
    222,-

    8 a. m. Instalado en el tren con premura. (Un tren largo aquí y que nada será perdido en la pampa, dentro de poco). Buenos Aires, Mendoza, Santiago, cordillera inclusive, con derroche de cumbres, laderas y demás componentes obligatorios. Va hacer mucho calor y tierra de esa que, ha poco, aventaba cascos de caballos indios. Entretanto cruzan por andenes y pasadizos algunos remolinos de provincianos: héroes que vuelven d haber conquistado la capital. Arrinconarse y mirarlos con el merecido respeto. Sombreros grises, martingalas, guantes color patito, tez mate y pelo lacio. Sube a mi vagón una pareja que he encontrado en la agencia donde compré mi boleto. Recuerdo que en aquella ocasión miré a la mujer como se mira una belleza de cinematógrafo a cuya patria no se irá. Ahora, la coincidencia de nuestro encuentro me parece significativa. Me pregunto: ¿es un peligro? Respondo con un nuevo interrogante: ¿no es siempre un peligro vivir?

  • av Gonzalo De Berceo
    222,-

    1.En el nomne del Padre, que fizo toda cosa, Et de don Ihesuchristo,fijo de la Gloriosa, Et del Spiritu Sancto,que egual dellos posa, De un confessor sancto quiero fer una prosa.2.Quiero fer una prosa en roman paladino En qual suele el pueblo fablar a su veçino, Ca non so tan letrado por fer otro latino, Bien valdrá,commo creo,un vaso de bon vino.3.Quiero que lo sepades luego de la primera Cuya es la ystoria, metervos en carrera: Es de Sancto Domingo,toda bien verdadera, El que diçen de Silos,que salva la frontera.4.En el nonne de Dios,que nombramos primero, Suyo sea el preçio,yo seré su obrero, Galardón del laçerio yo em él lo espero, Que por poco serviçio da galardón larguero.5.Sennor Sancto Domingo,dizlo la escriptura, Natural fue de Cannas,non de bassa natura, Lealmente fué fecho a toda derechura, De todo muy derecho,sin nulla depresura.

  • av Benito Pérez Galdós
    222,-

    DON ISIDRO, en la mesa, examinando un libro de cuentas, DOÑA TRINIDAD, en el centro, sentada; junto a ella, DON NICOMEDES, sentado como en visita, LUENGO, en pie.ISIDRO.- (Dando un gran suspiro, cierra el libro de cuentas.) Si Dios no hace un milagro, no hay salvación para mi casa.TRINIDAD.- (Afligida.) ¡Jesús nos valga!LUENGO.- Querido don Isidro, ánimo. Una retirada honrosa, como dijo el otro, vale tanto como ganar la batalla.NICOMEDES.- Justo. El valor es plata, la prudencia oro. ¿Que no puede usted vencer? Pues se retira en buen orden, y...LUENGO.- Y acepta el traspaso que le propuse.TRINIDAD.- ¡Traspasar, rendirse cobardemente! ¡Ay, si viene la miseria no es decoroso que nos entreguemos a ella sin lucha!ISIDRO.- (Con gran abatimiento.) ¡Luchar! ¡Qué bonito para dicho! Pero, en fin, luchemos, alma, luchemos. (Reanimándose.) Cierto que aún podríamos... Luengo querido, don Nicomedes, yo veo un medio de salir a flote, con paciencia, y tiempo por delante... pero necesito del concurso de los buenos amigos...LUENGO.- Don Isidro de mi alma, doña Trinidad, bien saben que les quiero como un hijo... ¡Ah, si yo tuviera capital, ya estaba usted salvado! Pero es público y notorio que mis corretajes no me dan más que lo comido por lo servido. El amigo don Nicomedes, a quien hablé esta mañana de parte de usted, ha tenido la bondad de venir conmigo para manifestarles...

  • av Miguel de Cervantes Saavedra
    222,-

    Un quídam Caporal italïano, de patria perusino, a lo que entiendo, de ingenio griego y de valor romano, llevado de un capricho reverendo, le vino en voluntad de ir a Parnaso, por huir de la Corte el vario estruendo. Solo y a pie partióse, y paso a paso llegó donde compró una mula antigua, de color parda y tartamudo paso. Nunca a medroso pareció estantigua mayor, ni menos buena para carga, grande en los huesos y en la fuerza exigua, corta de vista, aunque de cola larga, estrecha en los ijares, y en el cuero más dura que lo son los de una adarga. Era de ingenio cabalmente entero: caía en cualquier cosa fácilmente, así en abril como en el mes de enero. En fin, sobre ella el poetón valiente llegó al Parnaso, y fue del rubio Apolo agasajado con serena frente.

  • av Roberto Arlt
    222,-

    Cierto astrólogo me dijo una vez que el signo zodiacal que presidía la casa de mi nacimiento indicaba, entre otros accidentes, temerarios peligros en viajes de mar, y yo sonreí con dulzura porque no creía en la influencia de los astros; de manera que al iniciar mi viaje hacia Panamá ni por un momento se me ocurrió que me aguardaban aventuras tan tremendas como las que me permitirían compaginar la presente crónica, que, sumada a los informes telegráficos del corresponsal del "Times" en Honolulú, constituye una de las más sorprendentísimas historias que la Geología haya podido desear para completar sus estudios sobre las dislocaciones que se producen en el fondo del océano Pacífico. Tuve el presentimiento de la desgracia el día 23 de setiembre a las 16 horas, momento en que permanecía recostado en la hamaca del primer puente del buque "Blue Star", mirando caer la tarde sobre el puerto de Antofagasta.

  • av Federico García Lorca
    284,-

    SÍMBOLOCristo tenía un espejo en cada mano. Multiplicaba su propio espectro. Proyectaba su corazón en las miradas negras. ¡Creo!EL GRAN ESPEJOVivimos bajo el gran espejo. ¡El hombre es azul! ¡Hosanna!REFLEJODoña Luna. (¿Se ha roto el azogue?) No. ¿Qué muchacho ha encendido su linterna? Sólo una mariposa basta para apagarte. Calla... ¡pero es posible! ¡Aquella luciérnaga es la luna!RAYOSTodo es abanico. Hermano, abre los brazos. Dios es el punto.

  • av Wilde Oscar
    222,-

    LADY CAROLINE: Creo que ésta es la primera casa de campo inglesa en la que vive usted, ¿verdad, miss Worsley?HESTER: Sí, lady Caroline.LADY CAROLINE: Me han dicho que tienen ustedes casas de campo en América. HESTER: No muchas.LADY CAROLINE: ¿Y tienen ustedes lo que aquí llamamos campo?HESTER (Sonriendo): Tenemos el campo más grande del mundo, lady Caroline. Suelen decirnos en la escuela que algunos de nuestros estados son tan grandes como Inglaterra y Francia juntas.LADY CAROLINE: ¡Ah! Supongo que sí. (A sir John.) John, deberías ponerte la bufanda. ¿De qué sirve que yo siempre esté haciéndote bufandas, si luego tú no las usas?SIR JOHN: Tengo mucho calor, Caroline, te lo aseguro. LADY CAROLINE: Creo que no, John. Bueno, no podía usted haber venido a un sitio más encantador que éste, miss Worsley, aunque la casa es excesivamente húmeda, de una humedad terrible, y la querida lady Hunstanton a veces no está muy acertada en la elección de la gente que invita aquí. (A sir John.) Jane hace demasiadas mezclas. Lord Illingworth, desde luego, es un hombre de gran distinción. Es un privilegio conocerlo. Y ese miembro del Parlamento, míster Kettle¿

  • av Juan Valera
    284,-

    A la moda de las exposiciones sucedió, no hace mucho tiempo, la de los centenarios: algo como mundanas y populares apoteosis, culto y adoración de los héroes. Y hallándose esta moda en todo su auge, se nos vino encima el año 1892, y con él un grandísimo empeño, en la peor ocasión que pudiera imaginarse y temerse.Van a cumplirse cuatro siglos desde que se descubrió el Nuevo Mundo, acontecimiento de tal magnitud, que no hay en la historia de nuestro linaje otro mayor en lo meramente humano; no hay acaso otro mayor, salvo la teofanía del Sinaí y el suplicio redentor del Gólgota.¿Cómo no ha de celebrar España este cuarto centenario que celebrarán a porfía las nuevas naciones de América, y sin duda Italia, patria del atrevido e inspirado piloto que se abrió camino por el Atlántico para que el vaticinio de Séneca se cumpliese, se agrandase el concepto de las cosas creadas y se llegase al fin, no por conjeturas y especulaciones, sino por experiencia, a conocer la extensión, la forma y la repartición exacta en continentes, islas y mares, del planeta en que vivimos?

  • av Tomas Moro
    222,-

    La isla de UTOPIA se extiende unos doscientos kilómetros, y por larguísimo espacio no se estrecha considerablemente, pero en sus extremos queda reducida a unos cincuenta kilómetros. Dichos extremos están como torcidos, de manera que toda la isla tiene una forma parecida a la de la luna nueva.Estas partes extremas, azotadas por el mar, distan una de otra unos once kilómetros.Entre estos brazos se forma como a manera de un lago apacible, quedando un refugio muy bien acomodado, desde el que pueden mandar sus flotas a otras regiones y países. Las gargantas que forma la entrada, que por una parte tienen bancos de arena y vados, y por otra parte escollos disimulados, ponen espanto al que pretendiera entrar como enemigo. Casi en el centro de este espacio existe una gran roca, en cuya parte superior han construido un fortín, y en el que existe un presidio.

  • av Manuel Breton De Los Herreros
    222,-

    VELLIDO. RAMIRA. VELLIDO Locura es mi pasión, yo lo confieso, pero es mi bien, mi vida esta locura. Hidalgo pobre, campeón oscuro, no puedo yo esperar la gloria suma que a príncipes tan sólo y ricos-hombres es dado ambicionar; mas por ventura ¿se aprende entre las ásperas montañas do tosca y libre se meció mi cuna, se aprende entre el furor de los combates a vencer un amor que al alma adula, y a no llevar el hombre sus deseos más allá que su nombre y su fortuna? ¡Adorar a una infanta de Castilla, a quien Zamora llama Reina suya!... ¿Por qué no, si esa infanta, si esa reina prodigio es de valor y de hermosura, y ojos para mirarla diome el cielo y altivo corazón donde se esculpa su grata imagen con buril ardiente que al hielo desafíe de la tumba? ¿Por qué... cómo no amarla si en su rostro al celeste esplendor que me deslumbra hoy adverso destino los encantos de lágrimas dolientes acumula? Blanco infelice de opresión tirana, de alevosa ambición víctima injusta, llora enemigo atroz al propio hermano que acarició no ha mucho su ternura. Los vínculos sagrados de la sangre rompe don Sancho con horrenda furia, y en vez de protegerla con su escudo contra débil mujer la lanza empuña. No bastan a su bárbara codicia Castilla y Portugal, León y Asturias: no basta despojar a sus hermanos de la herencia paterna y que sucumban, Alfonso mendigando el pan de un moro, preso García y olvidado en Luna; que también a dos míseras princesas, sangre suya las dos y prole augusta del gran Fernando cuyo nombre infama, la escasa dote sin rubor usurpa. Hermosa, y noble, y perseguida, y sola, el que no la idolatra, ese la injuria. En vano ya los ojos y los labios se niegan a mostrar la llama oculta. No más callar. Martirio es el silencio. Hoy, Ramira, mi fallo se pronuncia. Hoy sabrá que la adoro, aunque a sus plantas el rayo de su enojo me confunda.

  • av Jules Verne
    284,-

    El domingo 24 de mayo de 1863, mi tío, el profesor Lidenbrock, regresó precipitadamente a su casa, situada en el número 19 de la König-strasse, una de las calles más antiguas del barrio viejo de Hamburgo. Marta, su excelente criada, se azaró de un modo extraordinario, creyendo que se había retrasado, pues apenas si empezaba a cocer la comida en el hornillo. «Bueno» pensé para mí, «si mi tío viene con hambre, se va a armar la de San Quintín porque dificulto que haya un hombre de menos paciencia». ¿¡Tan temprano y ya está aquí el señor Lidenbrock! ¿exclamó la pobre Marta, llena de estupefacción, entreabriendo la puerta del comedor. ¿Sí, Marta; pero tú no tienes la culpa de que la comida no esté lista todavía, porque aún no son las dos. Acaba de dar la media en San Miguel. ¿¿Y por qué ha venido tan pronto el señor Lidenbrock? ¿Él nos lo explicará, probablemente. ¿¡Ahí viene! Yo me escapo. Señor Axel, hágale entrar en razón. Y la excelente Marta se marchó presurosa a su laboratorio culinario, quedándome yo solo.

  • av H. G. Wells
    222,-

    El excelente Mr. Morris era un inglés que vivió en la época de la buena reina Victoria. Era, un hombre próspero y muy sensato; leía el Times e iba a la iglesia. Al llegar a la edad madura, se fijó en su rostro una expresión de desdén tranquilo y satisfecho por todo lo que no era como él. Era Mr. Morris una de esas personas que hacen con una inevitable regularidad todo lo que está bien, lo que es formal y racional. Llevaba siempre vestidos correctos y decentes, justo medio entre, lo elegante y lo mezquino. Contribuía regularmente a las obras caritativas de buen tono, transacción juiciosa entre la ostentación y la tacañería, y nunca dejaba de hacerse cortar los cabellos de un largo que denotara una exacta decencia. Todo cuanto era correcto y decente que poseyera un hombre de su posición, lo poseía él, y lodo lo que no era ni correcto ni decente para un hombre de su posición, no lo poseía.Entre esas posesiones correctas y decentes, el tal Mr.

  • av Joaquin Dicenta
    222,-

    De las casas arraigadas sobre las dos aceras, no hablemos; si independientes en su desnivel eran éstas, éranlo más aquéllas en sus arquitecturas. Habíalas altas, de cinco pisos, hombreándose junto a casuchos en que sólo una ventana y una puerta daban testimonios de ventilación. Unas ostentaban en sus remates aleros, adornados con canalones prontos a convertirse en duchas de sorpresa, para el transeúnte, a poco que diesen las nubes en llover; otras ufanábanse con balcones de hierros negros y torcidos, que hacían pensar en los últimos Austrias; cuales con balconcetes minúsculos, que revivían a los penúltimos Borbones; algunas se acortinaban con enredaderas o se volvían jardín a puro rellenarse de tiestos; no escasas afeitaban su vejez con revoques o enlucían sus huecos con todo linaje de multicolores harapos. Por la mayor parte salía un rumor continuo, formado con todos los gritos que puede lanzar un ejército de mujeres, y todos los juramentos que puede proferir una legión de hombres, y todos los llantos que puede promover una colmena de chiquillos. Y es que las tales casas pertenecían a las llamadas de vecindad, a las que en buena ley debieran llamarse antesalas del infierno, purgatorios donde la suciedad tiene su palacio, el hombre su banderín de enganche y la desdicha humana su natural habitación. En una de estas casas, que dentro de poco serán un recuerdo arqueológico para los vecinos de Madrid, vivía mi persona, que, dentro de poco también, será, si consigue serlo, un recuerdo para los jóvenes que ahora la saludan.

  • av Honoré de Balzac
    222,-

    A las once y media de la noche, y en uno de los palacios más hermosos de la calle Neuve-des-Mathurins, estaban sentadas dos mujeres delante de la chimenea de un boudoir tapizado con ese terciopelo azul de suaves reflejos tornasolados, que la industria francesa no ha sabido fabricar hasta estos últimos años. Un artista ha cubierto sus puertas y ventanas con mullidas cortinas de cachemira de un azul semejante al del tapizado. Una lámpara de plata, adornada con turquesas y suspendida por tres cadenas de un hermoso labrado, cuelga de un lindo rosetón colocado en el centro del techo. El estilo decorativo se extiende a los más pequeños detalles e incluso a ese mismo techo cubierto de seda azul con aplicaciones de cachemira blanca, cuyas largas bandas plisadas caen con simetría sobre el tapizado, al que están sujetas por lazos de perlas. Los pies encuentran el cálido tejido de una alfombra belga, gruesa como un césped y con un fondo gris de lino sembrado de ramilletes azules. El mobiliario, tallado en madera maciza de palisandro, según los modelos más bellos de la época antigua, realza con sus tonos ricos la insipidez del conjunto, un tanto desvanecido, como diría un pintor. El respaldo de las sillas y de las butacas ofrece a la vista lindos estampados de una rica tela de seda blanca, recamada de flores azules y con un amplio marco de follaje delicadamente recortado en la madera.

  • av Virginia Woolf
    222,-

    Pero, me diréis, le hemos pedido que nos hable de las mujeres y la novela. ¿Qué tiene esto que ver con una habitación propia? Intentaré explicarme. Cuando me pedisteis que hablara de las mujeres y la novela, me senté a orillas de un río y me puse a pensar qué significarían esas palabras. Quizás implicaban sencillamente unas cuantas observaciones sobre Fanny Burney; algunas más sobre Jane Austen; un tributo a las Brontë y un esbozo de la rectoría de Haworth bajo la nieve; algunas agudezas, de ser posible, sobre Miss Mitford; una alusión respetuosa a George Eliot; una referencia a Mrs. Gaskell y esto habría bastado. Pero, pensándolo mejor, estas palabras no me parecieron tan sencillas. El título las mujeres y la novela quizá significaba, y quizás era éste el sentido que le dabais, las mujeres y su modo de ser; o las mujeres y las novelas que escriben; o las mujeres y las fantasías que se han escrito sobre ellas; o quizás estos tres sentidos estaban inextricablemente unidos y así es como queríais que yo enfocara el tema. Pero cuando me puse a enfocarlo de este modo, que me pareció el más interesante, pronto me di cuenta de que esto presentaba un grave inconveniente. Nunca podría llegar a una conclusión. Nunca podría cumplir con lo que, tengo entendido, es el deber primordial de un conferenciante: entregaros tras un discurso de una hora una pepita de verdad pura para que la guardarais entre las hojas de vuestros cuadernos de apuntes y la conservarais para siempre en la repisa de la chimenea.

  • av E. M. Forster
    284,-

    ¿La Signora no tiene derecho a hacer esto ¿dijo la señorita Bartlett¿, ningún derecho. Nos prometió habitaciones al sur con una panorámica conjunta; en su lugar, aquí tenemos habitaciones al lado norte y dan a un patio y bien alejadas. ¡Oh, Lucy! ¿¡Y además es una cockney! ¿dijo Lucy, que se había entristecido por el inesperado acento de la Signorä. Se diría que estamos en Londres. Miró las dos hileras de ingleses sentados junto a la mesa; la hilera de botellas blancas de agua y rojas de vino que corrían entre sus manos; los retratos de la última reina y del último poeta laureado que colgaban detrás de los británicos, pesadamente vestidos; el cartel de la Iglesia anglicana (reverendo Cuthbert Eager, M. A. Oxon), que constituían la única decoración de la pared. ¿Charlotte, ¿no sientes también tú que bien podríamos encontrarnos en Londres? A duras penas puedo creer que todo este tipo de cosas distintas estén precisamente fuera. Supongo que se debe a que una se siente tan cansada.

  • av Pedro Pérez Fernández
    284,-

    WAMBA: Como que hase trampas. PÉREZ: ¡Señor maestro! (A Cabrera.) ¡Doctor! ¿Oye usté?¿ ¿Yo trampas? WAMBA: ¡Trampas! Usté juega encomendándose al Todopoderosö, y lo del cuento: ¡aquí milagritos, no, que nos jugamos el dinero! ¿Quién va? CABRERA: Por la mano. (Juegan.) FARFÁN: (Volviéndose de espaldas a la partida.) Don Ramonsito, y usté, ¿cómo no juega alguna ves al tresillo? RAMONCITO: ¡Ay, eso es cosa de caballeros, amigo Farfán! Pero yo, ¡pobre de mí! ¿Quién soy yo para alternar con ustedes? Un don nadie. Menos: sin don. ¡Un nadie a secas!FARFÁN: No se haga usté el chiquito, hombre. RAMONCITO: No, si yo no me hago el chiquitö ¡Si lo estoy hecho desde que nací! Y yo, muy contento con mi insignificancia, no vaya usté a creer. PÉREZ: Bien, don Ramoncito, bien por esa santa conformidad. ¡El basto! WAMBA: (Tirando una carta.) ¡Porras!

  • av Thomas Hardy
    284,-

    King¿s-Hintock Court (dijo el orador, consultando sus notas) es, como todos sabemos, una de las mansiones más imponentes de las que dominan nuestro hermoso Blackmoor o Blakemore Vale. En la ocasión particular que me dispongo a referir se alzaba este edificio, como siempre, en el silencio perfecto de una noche serena y clara, iluminada únicamente por el frío fulgor de las estrellas. Sucedió un invierno de hace mucho tiempo, cuando el siglo XVIII apenas había pasado de su primer tercio. Norte, sur y oeste, todas las ventanas cerradas, todas las cortinas corridas; sólo una ventana del flanco este de la planta superior estaba abierta y una muchacha de unos doce o trece años se encontraba inclinada sobre el alféizar. Bastaba verla para comprender que no se había asomado a contemplar el paisaje, pues se cubría los ojos con las manos. Se hallaba la muchacha en la última de una serie de habitaciones, a las que sólo se accedía a través de un amplio dormitorio anexo. Llegaban de esta estancia las voces de una disputa, mientras el resto de la mansión se sumía en el silencio. Para no oír aquellas voces la muchacha había salido de la cama, se había cubierto con un manto y asomado a respirar el aire de la noche.

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