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"L'¿uvre de Proudhon, sociologie et politique" est un ouvrage du sociologue français Célestin Bouglé, publié en 1908. Cet ouvrage constitue une analyse approfondie de la pensée sociologique et politique de Pierre-Joseph Proudhon, philosophe et théoricien politique français du XIXe siècle.Bouglé examine de manière critique les idées de Proudhon, mettant en lumière sa conception de la société, du contrat social, de la propriété et de la justice. Il explore également la relation entre la sociologie de Proudhon et ses positions politiques, notamment son engagement en faveur du fédéralisme et du mutualisme.L'auteur s'efforce de contextualiser les idées de Proudhon dans le paysage intellectuel et politique de son époque, tout en évaluant leur pertinence et leur influence. L'ouvrage de Bouglé offre ainsi une étude approfondie de la pensée sociologique de Proudhon et contribue à la compréhension de l'histoire de la sociologie en France au tournant du XXe siècle.
"Les Sciences Sociales en Allemagne" de Célestin Bouglé est une ¿uvre qui explore les méthodes et les développements des sciences sociales en Allemagne. En tant que sociologue français, Bouglé offre une perspective éclairée sur les tendances et les approches dans le domaine des sciences sociales telles qu'elles étaient pratiquées en Allemagne à son époque.L'ouvrage couvre probablement les différentes branches des sciences sociales, examinant les méthodes de recherche, les théories en vogue, et peut-être même les personnalités influentes dans le domaine. Bouglé aurait pu discuter des contributions spécifiques de l'Allemagne aux sciences sociales et des façons dont ces contributions ont influencé le développement de la discipline.En résumé, "Les Sciences Sociales en Allemagne" offre probablement une exploration approfondie de l'état des sciences sociales en Allemagne à l'époque où Bouglé a écrit cet ouvrage, fournissant ainsi une source précieuse pour ceux intéressés par l'histoire et l'évolution de ce domaine académique.
"Du Sage antique au Citoyen moderne : Études sur la Culture morale" est un ouvrage qui réunit les contributions de plusieurs auteurs, dont Célestin Bouglé, Émile Bréhier, Henri Delacroix et Dominique Parodi. L'ouvrage se penche sur l'évolution de la culture morale, en mettant en lumière la transition du concept du "Sage antique" au "Citoyen moderne". Voici un résumé général :L'ouvrage explore les différentes perspectives sur la culture morale en examinant les idéaux moraux qui ont prévalu dans les sociétés antiques et en les comparant à la conception moderne du citoyen. Il analyse les changements culturels, sociaux et philosophiques qui ont influencé cette transition.Célestin Bouglé aborde probablement les aspects sociologiques de cette évolution, examinant comment les idéaux moraux étaient intégrés dans la structure sociale. Émile Bréhier, en tant que philosophe, pourrait se pencher sur les dimensions philosophiques et éthiques de cette transition. Henri Delacroix et Dominique Parodi pourraient également contribuer à la discussion en apportant leurs propres perspectives et analyses.Globalement, l'ouvrage offre une réflexion approfondie sur la manière dont les conceptions morales ont évolué au fil du temps, fournissant ainsi une compréhension plus large de la culture morale dans son contexte historique et social.
Le rôle de la philosophie des valeurs Les diverses espèces de valeurs. La valeur est une catégorie universelle capable des applications les plus variées. Table des valeurs et hiérarchie des sentiments. Jugements de réalité et jugements de valeur. En quel sens ceux-ci sont subjectifs. De quelle sorte d'objectivité ils jouissent. Ils traduisent à leur manière des aspirations sociales qui s'imposent.Chapitre II : Valeurs et réalités.Comment peut s'expliquer la « projection» des valeurs. Les valeurs sont des possibilités permanentes de satisfactions. Nous attribuons une valeur aux choses dans la mesure où nous sommes capables de nous représenter les efforts qu'elles ont coûtés, les services qu'elles peuvent rendre. Cette valeur s'accroît d'ailleurs si nous nous représentons l'effet que la chose peut produire sur nos semblables, collaborateurs ou concurrents. Le souvenir des coopérations passées, comme l'espérance des communions futures, facilite la projection des valeurs
"Humanisme, sociologie, philosophie: Remarques sur la Conception française de la Culture générale" de Célestin Bouglé, sociologue français, offre une réflexion approfondie sur la culture générale en France. Bouglé aborde les thèmes de l'humanisme, de la sociologie et de la philosophie, explorant la manière dont ces disciplines contribuent à la formation de la culture générale. L'auteur examine également la conception spécifique de la culture générale en France, critiquant ou défendant ses caractéristiques distinctives et son impact sur l'éducation et la société. Bouglé, en tant que penseur engagé, offre des remarques critiques et constructives sur la manière dont la culture générale est perçue et cultivée dans le contexte français.
Ce n'est pas sans raison que je présente comme des Essais les études sur la caste que je rassemble ici. Je sais tout le premier à quel degré elles sont incomplètes. Sur plus d'un point les cadres seuls sont dressés : le contenu fait défaut.J'ai voulu, non pas imaginer a priori, mais rechercher dans les faits les tenants et les aboutissants du régime le plus contraire à celui que les idées égalitaires tendent à instituer en Occident. Pour cette recherche, il semble au premier abord que l'Inde soit une terre privilégiée. La caste s'y épanouit en toute liberté. Nulle part ailleurs on ne voit subsister entre groupes élémentaires une opposition plus nette; nulle part la spécialisation héréditaire n'est plus stricte, ni la hiérarchie mieux respectée.Malheureusement, dès que l'on veut « situer » ces phénomènes, décrire leur évolution, définir leurs rapports avec la vie de l'ensemble, on se trouve arrêté. Les efforts conspirants de tant d'indianistes illustres n'ont pas encore réussi à projeter, sur la route suivie par la civilisation hindoue, des clartés suffisantes. Trop de jalons manquent encore. On l'a souvent répété : ce peuple n'a pas d'histoire, ou du moins il n'a pas eu d'historiens.
Célestin Bouglé, sociologue et philosophe français du début du XXe siècle, était intéressé par la question de l'identité nationale et de l'esprit français. Dans son ouvrage "Qu'est-ce que l'esprit français ?", il explore les caractéristiques et les traits culturels qui définissent l'identité nationale française. Bouglé examine les influences historiques, sociologiques et philosophiques qui ont façonné la mentalité et la culture françaises, cherchant à saisir les éléments fondamentaux qui distinguent la France des autres nations. Son analyse offre une réflexion approfondie sur la nature de l'identité collective et de la singularité culturelle françaises.
L¿histoire est souvent un moyen de s¿évader du présent. Surtout s¿il s¿agit de l¿histoire des doctrines. Les constructions intellectuelles des grands inventeurs offrent à la pensée un abri commode, refugium ac solatium. On s¿y installe en laissant tomber à la porte le souci du lendemain. Mais cette tactique n¿est pas toujours également facile à appliquer. Lorsque nous nous trouvons en présence de systèmes quitendent à la réorganisation de la société ¿ ceux qui sont du ressort de l¿économie sociale -, et qüun siècle à peine, ou moins d¿un siècle, nous sépare du moment où ils ont été élaborés, alors il est quasiment impossible d¿arrêter la vibration, de s¿abstraire des problèmes encore posés qüils ont tenté de résoudre, et d¿oublier des inquiétudes toujours actuelles. Surtout si l¿on a soi-même participé d¿une façon ou d¿une autre à l¿action sociale, on ne peut s¿empêcher d¿opérer une incessante confrontation entre ces systèmes et la vie, on cherche à préciser et ce qüils lui ont donné déjà, et ce qüils pourraient lui donner encore.
L¿histoire est souvent un moyen de s¿évader du présent. Surtout s¿il s¿agit de l¿histoire des doctrines. Les constructions intellectuelles des grands inventeurs offrent à la pensée un abri commode, refugium ac solatium. On s¿y installe en laissant tomber à la porte le souci du lendemain.Mais cette tactique n¿est pas toujours également facile à appliquer. Lorsque nous nous trouvons en présence de systèmes qui tendent à la réorganisation de la société ¿ ceux qui sont du ressort de l¿économie sociale -, et qüun siècle à peine, ou moins d¿un siècle, nous sépare du moment où ils ont été élaborés, alors il est quasiment impossible d¿arrêter la vibration, de s¿abstraire des problèmes encore posés qüils ont tenté de résoudre, et d¿oublier des inquiétudes toujours actuelles. Surtout si l¿on a soi-même participé d¿une façon ou d¿une autre à l¿action sociale, on ne peut s¿empêcher d¿opérer une incessante confrontation entre ces systèmes et la vie, on cherche à préciser et ce qüils lui ont donné déjà, et ce qüils pourraient lui donner encore.Ainsi s¿expliquent les visées et la méthode de ce petit livre. Chargé depuis vingt-cinq ans bientôt d¿enseigner l¿histoire de l¿économie sociale à la Sorbonne, mon attention a été longtemps retenue par les doctrines qui préparent, pour résoudre les questions sociales, une transformation des institutions. On sait combien ces tentatives ont été nombreuses en France dans la première moitié du XIXème siècle. Notre moisson d¿idées-programmes, dans cette période, est incomparable. L¿Allemagne se glorifie avec raison d¿avoir vu naître, après Kant, Fichte, Schelling, Hegel. Mais nous avons aussi une trinité d¿inventeurs à honorer : Saint-Simon, Fourier entre 1800 et 1830, et un peu plus tard Proudhon, construisent à leur tour de vastes systèmes. Des systèmes dominés sans doute, plus encore que ceux des Allemands, par une volonté d¿action, et tendant plus directement à une refonte de l¿organisation sociale.
On réunit dans ce petit livre les résumés de quelques- unes des conférences qui m'ont été demandées depuis la guerre, par divers groupements de propagande : pacifistes et féministes, laïques et coopérateurs.Le lecteur remarquera que, dans ces conférences elles- mêmes, je me suis efforcé d'incorporer et d'utiliser les résultats des recherches de sociologie proprement dite auxquelles j'ai pu d'autre part me livrer, par exemple en étudiant les idées égalitaires, la démocratie ou les castes. Il ne lui échappera pas qu'en même temps, pour répondre aux nécessités d'une action sociale urgente, j'ai laissé voir des préférences, j'ai usé de «jugements de valeur » qui peut-être ne se laisseraient pas ramener, à des démonstrations purement scientifiques, à des « jugements de réalité ».La question reste ouverte: la difficile question des rapports de la science avec l'action, de la sociologie avec la morale proprement dite.J'ai touché pour ma part à cette question, qui obsède tant de philosophes aujourd'hui, en étudiant « l'évolution des valeurs » ; j'espère pouvoir y revenir quelque jour.
Lorsque, en 1925, Bouglé publie Qu'est-ce que la sociologie ?, il ne propose pas seulement un manuel, mais aussi et surtout un ouvrage traitant, à travers différents écrits, tant de la division du travail que des rapports de l'histoire et de la science sociale, ou des théories de Cournot et l'idée avant-gardiste de "sociologie populaire". Un regard jeté en passant sur les aphorismes de la sagesse des nations, sur les formules de nos littérateurs, sur les maximes courantes de notre propre conduite suffit à le constater il existe d'ores et déjà, aussi bien qu'une météorologie, une "sociologie populaire" .
Le "solidarisme" semble en passe de devenir, pour la troisième République, une manière de philosophie officielle. Il est le fournisseur attitré de ces grands thèmes moraux qui font l'accord des consciences, et que le moindre personnage public se sent obligé de répéter aux occasions solennelles. Célestin Bouglé
"Les idées égalitaires" de Célestin Bouglé est une ¿uvre significative dans le champ de la sociologie et de la philosophie politique. Bouglé, un sociologue et philosophe français notable, est reconnu pour ses contributions à la compréhension des structures sociales et des idéologies.Dans "Les idées égalitaires", Bouglé explore le développement et l'influence des idées d'égalité à travers l'histoire. L'ouvrage se concentre sur l'analyse des diverses conceptions de l'égalité et leur impact sur les structures sociales et politiques, rendant ce livre crucial pour ceux qui s'intéressent aux études sur l'égalité et aux théories sociales.Bouglé examine la manière dont les idées égalitaires ont été interprétées et mises en ¿uvre dans différents contextes historiques et culturels. Il aborde des sujets tels que la justice sociale, l'égalité des chances, et les droits de l'homme, des thèmes pertinents dans les discussions sur la justice sociale et politique.L'ouvrage propose également une critique des idéologies et des pratiques qui ont entravé l'atteinte de l'égalité, notamment les formes de discrimination et de stratification sociale. Cette perspective est essentielle pour comprendre les enjeux actuels dans les domaines de la sociologie des inégalités et de la politique sociale."Les idées égalitaires" de Célestin Bouglé est donc une lecture enrichissante pour les sociologues, les philosophes, les historiens, et tous ceux qui sont intéressés par les fondements et les implications des concepts d'égalité dans les sociétés humaines. C'est un texte fondamental pour saisir les débats contemporains sur l'égalité et les politiques visant à la promouvoir.
Quelle idée les Français se font-ils de la culture générale et quel est, sur la façon dont ils comprennent l'organisation et les méthodes de l'enseignement, le retentissement de cette idée ? Grand problème aux aspects divers. Je me garderai d'essayer de les mettre tous en lumière. Célestin Bouglé
" Vous ne ferez plus un pas sans poser le pied dans les traces que nous avons imprimées. Notre Verbe est au milieu de vous ; vous l'incarnerez en vous. Ainsi, en 1832, vaticinait Barrault, l'orateur saint-simonien, s'adressant aux sages qui croyaient mortes et enterrées la Doctrine et l'École. Et Enfantin, le Père , pape détrôné, mais non pas désabusé, répétait un peu plus tard : Le monde se partagera nos dépouilles. Ces prophéties n'étaient pas si vaines. On commence à s'en rendre compte : parmi les idées sociales , dont le dix-neuvième siècle a vécu ou qu'il a essayé de faire vivre, il en est peu qui ne laissent voir la marque saint-simonienne. Et cela est vrai des plus humbles comme des plus grandioses, de celles qui ont avorté comme de celles qui ont réussi. À tous les titres, assez divers d'ailleurs, dont la postérité honore les fils de Saint-Simon - apôtres de l'industrialisme, annonciateurs du socialisme, chevaliers du pacifisme, poseurs de rails, perceurs d'isthmes, lanceurs de banques, etc., - il convient d'en ajouter un plus modeste, mais révélateur de l'une de leurs tendances profondes : les premiers, ils ont mis en train ce que nous appelons aujourd'hui des Universités populaires..."
Nous avons donc choisi quatre auteurs occupés à la construction de sciences sociales différentes. Nous avons demandé à Lazarus le plan d'une psychologie des peuples, à Simmel, d'une science de la morale, à Wagner, d'une économie politique, à Jhering, d'une philosophie du droit. Nous avons entendu les cours des trois premiers à l'Université de Berlin. Pour le quatrième, mort un peu avant notre séjour en Allemagne, son esprit, que des ouvrages posthumes nous apprennent à mieux comprendre, est toujours vivant, et nous n'avons pas rencontré dans les Universités d'autorité juridique égale à la sienne.
Plongez dans l'histoire intellectuelle de la France avec "Les Maîtres de la Philosophie Universitaire en France" de Célestin Bouglé. Cet ouvrage fascinant offre une exploration approfondie des grandes figures qui ont façonné la philosophie académique. De Descartes à Bergson, Bouglé présente un panorama captivant des idées et des enseignements qui ont marqué les générations d'étudiants et de penseurs. L'auteur met en lumière les courants philosophiques majeurs, les débats passionnés et les influences qui ont contribué à façonner la pensée philosophique française. Les lecteurs passionnés par l'histoire intellectuelle, les grandes idées et les personnalités marquantes de la philosophie trouveront dans cet ouvrage une source inestimable de connaissances. "Les Maîtres de la Philosophie Universitaire en France" offre une plongée captivante dans le monde des penseurs qui ont laissé une empreinte indélébile sur l'enseignement de la philosophie en France. Une lecture incontournable pour les amateurs de pensée critique et d'exploration intellectuelle. Embarquez pour un voyage à travers les écoles de pensée et les esprits brillants qui ont illuminé le paysage philosophique français.
"Aujourd'hui, plus que jamais - dans le désarroi intellectuel et moral qui suit la guerre - les esprits sont nombreux que la sociologie attire. Ils trouveront dans ce livre, ordonnées autour de quelques thèses centrales, un certain nombre d'informations touchant les origines ou l'évolution de la religion et de la morale, de la science et de l'art. À méditer les conclusions qui se dégagent de ces informations mêmes, ils vérifieront que le matérialisme ou même le scientisme ne sont nullement le dernier mot de la sociologie : bien plutôt, nous fournit-elle de nouvelles raisons de respecter les diverses formes de l'idéal que les sociétés ont pour principal office de faire vivre." C.B.
Que devons-nous penser du mouvement démocratique ? Les idées égalitaires, qui le dirigent, sont-elles légitimes ou. illégitimes ? pratiques ou utopiques ? Et nous faut-il, en conséquence, faire tous nos efforts pour le seconder ou pour l'enrayer ?À cette question vitale si nous répondons d'ordinaire sans hésiter, c'est que nous répondons, il faut le reconnaître, un peu à l'aventure. Les hasards de la naissance ou de la situation déterminent notre orientation politique. Nous nous laissons mener par des traditions ou par des impulsions également irraisonnées. Mais vienne une crise de réflexion : on s'aperçoit alors que pour décider rationnellement entre les partis adverses, il faudrait avoir résolu méthodiquement un grand nombre de problèmes préalables.
Dans ce livre Bouglé propose d'expliquer pourquoi les "idéaux égalitaires" affirmant l'égale dignité de tous les hommes et la valeur éminente de l'individu se sont progressivement imposés en Occident. Il montre aussi que ces idéaux humanistes nourrissent les meilleurs courants de la gauche républicaine : Jaurès lui-même n'affirmait-il pas que le "socialisme" est un "individualisme", mais "logique et complet" ? Ainsi, l'analyse sociologique de Bouglé est sous-tendue par un projet politique cohérent qui se revendique du "radicalisme", dans une proximité affichée avec le socialisme républicain. Ses thèmes clés sont la place centrale de la laïcité, le rôle de l'Ecole publique, l'exigence d'une politique active de solidarité, incarnée par la philosophie du "solidarisme".
On réunit dans ce petit livre les résumés de quelques-unes des conférences qui m'ont été demandées depuis la guerre, par divers groupements de propagande : pacifistes et féministes, laïques et coopérateurs.La question reste ouverte : la difficile question des rapports de la science avec l'action, de la sociologie avec la morale proprement dite.J'ai touché pour ma part à cette question, qui obsède tant de philosophes aujourd'hui, en étudiant l'évolution des valeurs ; j'espère pouvoir y revenir quelque jour.
Bilan de la sociologie française contemporaine , le programme paraîtra sans doute ambitieux, les champs où glaner trop vastes. Il est certain que si nous voulions relever seulement tout ce que les savants français ont pu faire, depuis la guerre, pour avancer sous une forme ou une autre la connaissance des sociétés humaines, il y faudrait une longue série de volumes de la taille de celui-ci.Mais il importe de distinguer, et de préciser dès l'abord notre objet. Nous nous plaçons délibérément au point de vue adopté par la sociologie proprement dite, telle qu'elle nous paraît définie le plus nettement par l'équipe des chercheurs groupée dans l'Année Sociologique autour d'Émile Durkheim, lui-même continuateur, sur le terrain scientifique, d'Auguste Comte.
Quelles sont les tendances qui dominent dans l'enseignement français de la philosophie ? On aimerait pouvoir donner une réponse précise à cette question. Nulle part la place de la philosophie dans l'enseignement n'est plus large qu'en France. Dès le lycée on fait défiler les grands systèmes devant les futurs bacheliers, on leur fournit des indications sur les principaux problèmes de la psychologie, de la logique, de la morale, on les incite à la réflexion personnelle qui permet de choisir entre les conceptions de la vie. Nul n'entrera dans notre enseignement supérieur, lui-même vestibule des carrières libérales, sans cette initiation préalable, véritable bain d'idées générales. On voudrait savoir quelle sorte de formation, tant morale qu'intellectuelle, les néophytes retirent de cette expérience, et d'abord vers quelle doctrine leurs maîtres les ont inclinés. Ce serait un moyen, un des moyens possibles, de caractériser l'état actuel de la culture française dont les jeunes philosophes d'aujourd'hui seront demain les représentants, et de pressentir l'orientation prochaine des élites nationales. C.B.
Expression récurrente du discours sur la France, l'"esprit français" renvoie à une construction de l'imaginaire liée à certaines valeurs jugées fondatrices de l'identité nationale et assumant une fonction à la fois narrative, idéologique et symbolique. En 1920, le sociologue Célestin Bouglé voyait dans l'esprit français le "ressort intérieur" et la force profonde de notre civilisation". Il disait: "" Qu'est-ce donc que l'esprit français ? " C'est la question que tous ont sur les lèvres. Question singulièrement embarrassante, il faut l'avouer. Le Français qu'on interroge et qui s'interroge sur la façon de penser propre à son pays est le plus souvent frappé, pour sa part, des diversités, sinon des contradictions que présentent les façons de penser des Français, de ceux d'autrefois comme de ceux d'aujourd'hui ; et la peur d'être injuste en étant incomplet l'empêche d'aboutir aux formules synthétiques qu'on attend de lui."
De cet ouvrage fort documenté et remarquablement synthétique sur le régime des castes, on tirera plusieurs enseignements originaux, par exemple lorsque Bouglé utilise le terme de "marché matrimonial" ou lorsqu'il montre que l'hypergamie est une résultante de la domination masculine qui isole des filles d'extraction élevée de toute chance de trouver un prétendant. Par ailleurs, Bouglé profite de son étude pour asséner quelques utiles sentences sur des enjeux vraiment essentiels (et sans rapport avec l'Inde ou les castes) : En un mot, entre les différences physiques, les différences sociales et les différences mentales, les corrélations nettes continuent de nous manquer. Après comme avant l'observation du monde hindou, les thèses maîtresses de la philosophie des races, transformée en anthroposociologie, restent indémontrables, et invraisemblables .
" La propriété, C'est le vol ; c'est par ce coup de pistolet que Proudhon, en 1840, entre en scène. Du jour au lendemain il est classé. Tous les hommes d'ordre le regardent comme leur adversaire personnel. Ils conserveront pendant des années le souci d'écraser de leurs arguments ou de leurs injures ce nouvel Érostrate. En attendant, l'Académie de Besançon le maudit, le gouvernement s'efforce de lui fermer la bouche. Un instant arrêté par l'intervention de l'économiste Blanqui, l'action publique s'abat, après la Lettre à Considérant, sur la tête de Proudhon..." Célestin Bouglé.
Ainsi, de plus en plus vivement, Proudhon proteste et se redresse contre l'autoritarisme sans cesse renaissant des organisateurs d'où qu'ils viennent. Et de tous les groupements qui se constituent aujourd'hui pour défendre telle ou telle forme de l'idéal social, ceux-là sans doute pourraient se vanter d'avoir recueilli le meilleur de son creuset qui, invoquant les Droits de l'Homme comme la valeur supérieure, s'efforcent de maintenir, contre les offensives variées de l'instinct de dictature, la nécessité du libéralisme. C.B.
Plus éclectique que d'autres durkheimiens, Bouglé s'appuie souvent sur Simmel et même sur des libéraux tels que Tocqueville (qu'il considère comme "faisant de la sociologie avant la lettre") ou Tarde. Beaucoup de ses livres sont des cours ou des conférences compilés en alignant des auteurs ; voir en particulier les textes sur les socialismes ou sur l'esprit français.Si Bouglé reste aujourd'hui méconnu, il n'en demeure pas moins un protagoniste capital dans l'institutionalisation de la sociologie en France et dans le développement de celle-ci comme science autonome.
Dans "La Démocratie devant la Science" de Célestin Bouglé, l'auteur explore la relation complexe entre la démocratie et la science à travers une perspective sociologique et politique. L'ouvrage analyse comment la démocratie, en tant que système politique basé sur la souveraineté du peuple, interagit avec le domaine de la science. Bouglé examine les défis et les opportunités que la démocratie présente pour la recherche scientifique, ainsi que les implications de la démocratisation de la connaissance.L'auteur souligne l'importance de l'éducation et de l'accès à la connaissance pour une démocratie fonctionnelle. Il discute également des tensions potentielles entre les intérêts politiques et les objectifs scientifiques purs, mettant en garde contre les manipulations politiques de la science.En fin de compte, "La Démocratie devant la Science" offre une réflexion approfondie sur la manière dont la démocratie et la science peuvent coexister et s'influencer mutuellement, tout en mettant en évidence l'importance de la préservation de l'intégrité scientifique au sein d'une société démocratique.
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