Bøker av François Lavergne

Boudin : ne vient pas d'Allemagne. Non à la blutwurst, oui à la boudine du ventre qui parle, exportée à l'inverse par les huguenots.

L'auteur de ce livre n'a pas toujours pensé comme aujourd'hui. Il a longtemps erré dans la corruption contemporaine, y prenant sa part de faute et d'ignorance. Des chagrins très mérités l'ont depuis averti, et Dieu lui a fait la grâce de comprendre l'avertissement. Il s'est prosterné devant l'Autel longtemps méconnu.

Il faut faire abstraction de deux mots, argent (problème), cancer (mort). Cela va mieux après. Il faut bien mourir de quelque chose dit l'adage.La chose c'est moi.

IESVS-NAZARENVS-REX-IVDÆORVM (Jesus Nazarenus rex Judæorum).

Rendez-vous le 16 février avec l'oncologue maison. Un mois après l'opération de la dernière chance.

vivre vaincu et sans gloire, c'est mourir tous les jours. Il faut donc se battre.

Destin. Tout n'est pas écrit. Des décisions simples changent notre destin de manière catégorique et sans retour. Aller au bout d'une logique impose une fin. Il faut donc avoir plusieurs vies et renaître en permanence, se réinventer, survivre à la vie.

Argent. C'est vrai que l'argent est important. On a perdu de l'argent dans des activités sociales inutiles, de fausses amitiés d'un temps, sans se concentrer sur l'essentiel, la famille. Mais pour faire de l'argent il faut des projets, et pour gagner il faut investir à perte parfois. C'est l'argent que vous n'avez plus, il ne faut pas le regretter comme votre jeunesse. Trop tard. Par contre, quand vous ne pouvez plus faire d'argent, un problème se pose : qui va payer, je sers à quoi. Et c'est mon cas, inutile.

On doit à Stanislas, une reine, une place, la madeleine à Commercy par la cuisinière Madeleine, et l'Ali Baba (1704) devenu au rhum (1730 à Paris).

Avoir un plat signature, on se déplace pour ce plat, même de loin. Guy Savoy, la meilleure blanquette de veau de Paris, etc. Un repère. Il faut aussi un patron.

Eloï, Eloï, lama sabachthani ? Marc 15:34. Eli, Eli, lama sabachthani ? Matthieu 27:46. Quelques-uns de ceux qui étaient là, l'ayant entendu, dirent : il appelle Elie... Matthieu 27:47. Quelle vérité ?

Les regrets sont de ne pas avoir encore vécu plus pleinement. Pourtant j'ai abusé. Ne rien faire et vivre vieux, s'inquiéter de sa santé. J'ai tout brûlé. Je ne pensais pas prendre aussi cher.

Mon cancer en phase terminale n'a été découvert qu'après l'opération de ma péritonite et les dix jours de réanimation. Le chirurgien est rentré dans ma chambre et m'a dit vous avez un cancer. . J'ai répondu je suis très heureux. Enfin je savais.

La médecine me considère toujours en phase terminale, à tort ou à raison, et donc ne sait pas traiter. C'est pour cela que je suis face à un mur.

Je suis cancer de naissance, je serai cancer de mort. Je serai rappelé en temps et en heure, à moi de ne pas dilapider le temps restant et d'oeuvrer décemment à ma santé et à celle des autres.

Servandoni, un des architectes du style italien de Saint-Sulpice, lieu caché de deux bons petits restaurants au 10bis et au 26 côté Luxembourg, et de la maison de d'Artagnan au 12, anciennement 7 rue des Fossoyeurs.

Manger mieux. La plus grande satisfaction: savoir aimer. Le corps paye, l'âme se libère, le rêve s'élève.

Je suis venu voici trente ans au Bistrot d'Henri. J'y ai découvert toute cette atmosphère que les petits de banlieue ne peuvent appréhender. J'y ai grandi, j'ai appris, j'ai mûri. Nous habitons juste en face depuis 21 ans l'âge de notre deuxième fils.

Pas d'indication à un traitement intrapéritonéal. Indication à une chimiothérapie systémique.

J'ai déjà réservé le restaurant en dessous du gastro-entérologue que je vois début janvier: tête de veau " vieille France " sauce ravigote en entrée avant le gigot d'agneau à volonté, le tout à partager avec moi-même. Mourir heureux c'est savoir vivre.

La politique tue par fausses vérités. Seule la nature soigne, je pense que c'est ce que je vais faire. C'est meilleur pour le moral. Humblement faisons notre petit chemin comme il est décidé. Je suis en forme, ils ne veulent pas me traiter, je fais avec sans me cacher derrière la forêt. Je vais vivre.

Le petit jardin avec une table derrière le musée Picasso, rue Vieille-du-Temple, les petites tables pour apéro à gauche du Panthéon, il vous suffit d'une bouteille et deux verres, un couteau, un tire-bouchon, un saucisson pour aimer la vie.

Notre fameux gigot d'agneau Allaiton de l'Aveyron 31 euros tranché devant vous à discrétion et ses lingots. Cela motive pour voir un gastro-entérologue sur recommandation (encore merci) à la même adresse.

j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible. Jamais je ne remettrai du poison, même si on me le demande, et je ne conseillerai pas d'y recourir.

C'est le livre que j'ai eu le plus de mal à écrire. Sans cosmétiques, le miroir du corps livre une des vérités les plus difficiles à accepter. La réalité du moi : une vie.

Ce n'est pas le livre le plus réussi, mais il m'a fait du bien à écrire, entre termes médicaux, rêves du passé et petits bons plans partagés.

Vendredi, et encore ce matin, je suis sorti, et chacun a pu faire cette expérience. Nous avons vu trop de gens dans les cafés, dans les restaurants.

PARIS: cité des Parisii (pour la peau pâle de ces Parisiennes) près du Marais rive droite, Lutetia, latinisation du gaulois Lutetos (de Lutā marais).

J'ai écrit pour me souvenir. J'espère que vous lirez en souvenir.

Paris, 16 juillet 1789. Mon très cher père, Aux armes ! ai-je dit, aux armes ! Prenons tous des cocardes vertes, couleur de l'espérance. Je pris un ruban vert et je l'attachai à mon chapeau le premier. Votre fils, Camille (Desmoulins).