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Le propos du présent travail est d'établir que la personnalité n'a pas raison de fin pour la nature humaine, et que le personnalisme est une trahison de la vraie dignité de la personne, parce que la personne dit la subjectivité, et que la trahison de la dignité de la subjectivité est le subjectivisme auquel, par essence, dispose le personnalisme. Ce n'est pas le sujet psychologique, couramment désigné par le Moi conscientiel, qui a raison de fondement des attributs essentiels par lesquels on le qualifie ou définit, comme s'il était leur cause. C'est bien plutôt l'essence ou nature humaine, principe de l'identité du Moi et de son intelligibilité, qui est le sujet premier de l'acte par lequel l'essence se constitue en un existant singulier concret, dans la forme de la personnalité. Pour le personnaliste, on n'est pas personne pour faire se réaliser une nature (humaine); on est doté ¿ accessoirement ¿ d'une nature pour être une personne. Le personnaliste se reconnaît éventuellement une nature au titre d'idéal kantien de la raison pure, par définition inaccessible, mais une telle nature, loin d'avoir raison de fin de celui qui tend vers elle, aura raison de moyen de se parfaire selon une progression infinie ; ce qui est recherché ne sera pas la fin comme telle ou le repos dans la fin, mais l'acte même d'exercer un progrès indéfini en et par lequel s'exalte celui qui progresse et qui, de ce fait, en viendra, selon une pente existentialiste inévitable, à décider de la nature qu'il consent à se reconnaître. Cela dit, le personnalisme est riche d'une vérité captive précieuse que la tradition thomiste n'a peut-être pas toujours développée à la mesure de sa valeur spéculative et morale. Est "personne" cette substance rationnelle qui, capable d'avoir ce qu'elle est, est mesurée par une nature en forme de victoire gagnée sur le risque d'une antinature, matière sacrificielle de la vraie liberté.
Il est des moments où quelques groupes, dans les peuples ayant renoncé à eux-mêmes, perdent confiance dans les institutions démocratiques solidaires de l'organisation capitaliste ou libérale de la société. Dans un climat de doute et de désenchantement, ils comprennent vite qu'un retour en arrière est impossible. C'est alors que prend forme une sourde volonté de puissance dirigée contre les auteurs de l'atomisme social générateur de décadence spirituelle et de servitude, entretenue par une aspiration à la grandeur désintéressée libérant l'homme de l'esclavage consumériste et de la haine de soi qu'il induit. La conjonction de ces deux états d'âme - doute et remise en cause radicale d'un présent décadent, soif agressive de santé morale - produit le fascisme. Le fascisme est révolutionnaire parce qu'il a compris que l'esprit réactionnaire qui l'anime est en demeure de réinventer le passé. La négation fasciste du présent se fait par une transfiguration formatrice d'avenir de l'inspiration venue du passé. Nous voudrions dans le présent travail examiner les chances de reviviscence du fascisme aujourd'hui, mais d'un fascisme d'aujourd'hui, ayant gardé mémoire - en en tirant les leçons - de ses prouesses et de ses échecs passés, et se sachant destiné à surgir dans un monde nouveau beaucoup plus perverti que celui qui l'avait vu naître en sa première peau. Un tel examen suppose que soit défini le fascisme, lequel a tenté de se définir en se construisant. Ayant été abattu avant d'achever de s'engendrer, il n'est pas parvenu à accéder au concept adéquat de lui-même. S'interroger sur l'essence du fascisme pour évaluer la pertinence du souhait de son retour, c'est donc le réinventer pour notre temps.
Le problème - politique - du rapport entre l'Église et l'État, a toujours fait l'objet de controverses passionnées que notre temps n'a ni oubliées ni résolues. Il est conditionné par le problème - métaphysique et théologique - du rapport entre nature et surnature. Pour que le service du bien commun politique immanent ne soit pas antinomique du service du souverain bien transcendant, il est nécessaire de reconnaître, dans le désir naturel du bien commun, une anticipation de soi du désir de Dieu, lequel, dans cette perspective, doit avoir un fondement naturel, sans pour autant que la grâce devienne jamais exigible (déviation moderniste). À cette seule condition, la transfiguration surnaturelle - par la grâce liée à la foi, ainsi à la Révélation - de l'ordre naturel, se dispense de faire valoir, selon une déviation surnaturaliste dialectiquement gravide de réactions naturalistes, ses exigences au détriment de celles de l'ordre naturel. Dans Désir de Dieu et organicité politique, sont évoqués les réquisits logiques et métaphysiques susceptibles de satisfaire à cette condition. Le lecteur voudra bien noter que si cette condition était satisfaite, les tensions conceptuelles, affectives et pratiques entre milieux monarchistes et fascistes, catholiques et néo-païens, traditionalistes réactionnaires et nationalistes révolutionnaires, seraient considérablement apaisées ; c'est d'un tel apaisement que pourrait résulter une unité d'action nécessaire à l'écrasement de la subversion polymorphe dont se meurt notre monde physique et spirituel.L'auteur développe ici des thèmes déjà abordés dans Pour une contre-révolution révolutionnaire, en insistant sur certains points qui alors n'avaient pas fait l'objet d'une attention particulière.
S'il est un domaine de la conscience planétaire sur lequel se réalise le consensus, de l'extrême gauche à la démocratie chrétienne, c'est bien celui de poursuivre d'une haine inextinguible les idées qui inspirèrent la croisade des fascismes. Il n'est pas jusqu'aux écoles de pensée résistant encore au "politiquement correct" (traditionalisme catholique, royalisme maurrassien, légitimisme) qui ne condamnent avec la dernière violence le corpus doctrinal des grands vaincus de 1945 : déterminisme naturaliste, matérialisme biologique, panthéisme, gnosticisme, immanentisme subjectiviste, destruction de la famille, offenses à la dignité de la personne et à son Créateur, hypertrophie de l'État, tels sont, parmi d'autres, les griefs qu'on leur fait, assortis d'injures et d'accusations controuvées. Il n'est pas étonnant que la progéniture idéologique de 1789 ait besoin de réactualiser sans cesse un mal absolu hypostasié, afin de réussir négativement l'unité que ses délires ne peuvent positivement lui valoir.Il est plus singulier de constater que les tenants de l'extrême droite traditionnelle, aussi divisés aujourd'hui qu'à l'époque de leur prospérité, acceptent sans vergogne le rôle de censeurs supplétifs de la Bête immonde alors que cette dernière, seule, eût pu prévenir le déclin rédhibitoire de leurs principes et de leurs espérances. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (peut-on, au reste, parler de "fin" ?), on a quand même connu, aussi courageux que rares, quelques plaidoyers fascistes d'inspiration philosophique différente de celle de leurs adversaires droitiers.L'originalité du présent ouvrage est de s'alimenter aux principes mêmes, catholiques et intellectualistes, au nom desquels la Droite a coutume d'anathématiser le fascisme. L'Antifascisme vertueux des traditionalistes bien-pensants se révèle être - horresco referens - le fourrier de la démocratie chrétienne. La croisade des fascismes fut l'expression, à la fois interrompue et en partie dévoyée, de ce dont la Monarchie aurait eu besoin pour ne point sombrer. Plus que de la malignité des méchants, l'ordre européen d'Ancien Régime est mort de son inachèvement doctrinal, c'est-à-dire de ses contradictions non surmontées. Plus qu'à l'hostilité féroce de la Subversion, le fascisme doit son échec à la pusillanimité, à l'indécision, à l'hostilité molle des conservateurs qui, par ces travers, préparèrent leur propre liquidation. Telle est la thèse ici développée, dans une argumentation plus doctrinale qu'historique.Aussi longtemps qu'une telle thèse n'aura pas été digérée par la Droite de conviction, aucune tentative politiqu
Les honnêtes gens n'ont de cesse de dénoncer la perfidie des révolutionnaires (la progéniture de 89 et de Vatican II), tout en soulignant le grotesque de leurs thèses. Si, par-delà leur capacité d'échauffer les passions, ces thèses n'étaient douées d'un pouvoir efficace de susciter l'adhésion intellectuelle, elles ne jouiraient ni de l'aptitude à faire s'écrouler le monde spirituel et politique fondé sur le bon sens et dont nos bien-pensants navrés cultivent la nostalgie, ni du pouvoir d'empêcher la résurrection d'un tel monde. Or l'intelligence en tant qu'intelligence ne peut être séduite que par la vérité. Si donc elle est emportée par la puissance des doctrines fausses, c'est que ces dernières sont porteuses de vérités captives qu'elles confisquent et dénaturent. Il est temps, pour les contre-révolutionnaires, de se réapproprier un bien spirituel qu'ils ne se savaient pas posséder, et qu'ils croient trop souvent relever des batteries de la Subversion.
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