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Le Marquis de Ségur raconte l'histoire de Madame Geoffrin, une figure importante de la société française du 18ème siècle. En se concentrant sur sa vie à la rue Saint-Honoré, cet ouvrage examine la vie quotidienne de la haute société française au cours de cette période, en soulignant les amitiés et les rivalités qui ont façonné la culture et la politique de l'époque.This work has been selected by scholars as being culturally important, and is part of the knowledge base of civilization as we know it.This work is in the "public domain in the United States of America, and possibly other nations. Within the United States, you may freely copy and distribute this work, as no entity (individual or corporate) has a copyright on the body of the work.Scholars believe, and we concur, that this work is important enough to be preserved, reproduced, and made generally available to the public. We appreciate your support of the preservation process, and thank you for being an important part of keeping this knowledge alive and relevant.
" Pour se distraire des longues recherches que nécessite tout ouvrage historique, on a quelquefois la surprise de voir surgir des vieilles paperasses tel personnage qui semble un anachronisme vivant, débris oublié d¿un autre âge, spécimen isolé d¿une race dès longtemps abolie. L¿impression qüon ressent alors est un peu celle du voyageur qui, dans une région mal connue, apercevrait à l¿improviste quelque étrange animal, d¿une espèce classée comme éteinte par les naturalistes et rangée parmi les fossiles. Ainsi m¿est apparue, dans le cours d¿un travail récent, la figure sombre et redoutable de Christophe Bernard von Galen, prince-évêque de Munster dans le siècle de Louis XIV. Ce souverain ecclésiastique, véritable « fléau de Dieu » et fier de cette appellation, ce soudard en robe et en mitre qui, sur vingt-huit années de règne, compta plus de vingt ans de luttes et de batailles, tyran de ses sujets, épouvante des États voisins, pillard, perfide et sanguinaire, eût déjà, a-t-on dit, « fait scandale au XIIIe siècle [2], » à l¿époque des prélats guerriers dont la crosse était une massue. Mais qüun tel pasteur d¿âmes ait pu régner et prospérer au temps de Fénelon et de Bossuet, que son peuple l¿ait toléré, que les plus illustres souverains, ¿ et le Grand Roi plus qüaucun autre, ¿ aient cherché son alliance et cultivé son amitié, c¿est ce qui confond la pensée et dépasse l¿imagination. Mieux que de longues dissertations, de tels spectacles font comprendre combien ce grand XVIIe siècle, si « galant » et si policé quand on le regarde à distance, était, dans la réalité, proche par certains côtés des m¿urs brutales du moyen âge, quelle foncière rudesse d¿âme se dissimulait trop souvent sous la pompe fleurie du langage et la grâce des belles révérences."
" Dans la soirée du mercredi 24 janvier 1680, une nouvelle extraordinaire éclatait brusquement à Paris et à Saint- Germain, plongeant dans la stupeur bourgeois et gens de Cour. Le maréchal de Luxembourg, le vainqueur de Woerden, de Valenciennes, de Saint-Denis, l¿une des gloires de la France, le premier de ses capitaines depuis la mort de Turenne et la retraite du grand Condé, venait d¿entrer à la Bastille, inculpé d¿actes infamans, menacé, disait-on, de la peine capitale. Rien ne préparait les esprits à cette chute foudroyante. La veille encore, le maréchal, capitaine des gardes du corps, exerçait tranquillement sa charge auprès du Roi, qui lui faisait « bonne mine, » ainsi qüà l¿ordinaire. Un échange de cadeaux avait même, ce jour-là, attesté leur parfait accord : le duc ayant cédé à Louis XIV un magnifique cheval de guerre, le souverain avait riposté par le don d¿une épée de prix. À cette heure-là pourtant, l¿ordre d¿arrestation avait déjà reçu la signature royale. Luxembourg, disons-le, n¿était pas seul en cause ; d¿autres, ¿ d¿un rang égal, bien que de moindre illustration, ¿ étaient impliqués dans l¿affaire, et leurs noms, le lendemain, couraient de bouche en bouche. Sur ces derniers toutefois ne se referma pas la porte redoutable de la vieille forteresse : les uns, comme on verra, se mirent à l¿abri par la fuite ; les autres, plus nombreux, furent soumis à une simple enquête que ne suivit aucun effet. Seul, en toute cette classe d¿accusés, le procès fait à Luxembourg eut un cours régulier, fut instruit dans les formes et poussé jusqüau terme ; plus que tout autre donc, il peut donner matière à une étude approfondie."
WORK IS IN FRENCH This book is a reproduction of a work published before 1920 and is part of a collection of books reprinted and edited by Hachette Livre, in the framework of a partnership with the National Library of France, providing the opportunity to access old and often rare books from the BnF's heritage funds.
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