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Dans De l'impôt sur les cafés, Edmond Paul mène une critique justifiée, argumentée et chiffrée des dysfonctionnements de notre pays dont les comportements antiéconomiques font barrage à l'industrialisation, selon lui indispensable, d'Haïti. Il indexe une organisation économique dans laquelle une bourgeoisie commerçante, contrôlant les mécanismes du marché, mais investissant peu dans la production, obtient en s'appuyant sur un système fiscal injuste, l'exclusion de la paysannerie de l'univers sociopolitique. Ce système de ségrégation entre urbain et paysan dont il dénonce l'iniquité et l'inefficience sociale n'apporte que des blocages, et promeut une économie de rente basée sur l'exploitation de la sueur du paysan au profit de l'homme de la ville. Son analyse De l'impôt sur les cafés agit comme un révélateur des priorités d'une société, du mode d'organisation de l'économie du pays et de la conception de la justice de celui-ci. Elle traduit de ce fait la faiblesse de l'État. La question du rôle de ce dernier et de l'égalité citoyenne entre ruraux et urbains est ainsi clairement posée dans ce livre qu'on peut lire aussi comme un réquisitoire contre les gouvernements successifs, complices actifs de l'approfondissement de ces inégalités. Edmond Paul plaide pour une autre organisation de l'économie haïtienne qui rende possible et introduise un système fiscal plus soucieux de justice sociale. On peut donc saluer en Edmond Paul un des initiateurs de la réflexion économique en Haïti et plus largement, un des tout premiers penseurs des sciences sociales dans notre pays.
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