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Au cours de l'été 1957, Hemingway commença à travailler sur les «Vignettes parisiennes», comme il appelait alors Paris est une fête. Il y travailla à Cuba et à Ketchum, et emporta même le manuscrit avec lui en Espagne pendant l'été 59, puis à Paris, à l'automne de cette même année. Le livre, qui resta inachevé, fut publié de manière posthume en 1964. Pendant les trois années, ou presque, qui s'écoulent entre la mort de l'auteur et la première publication, le manuscrit subit d'importants amendements de la main des éditeurs. Se trouve aujourd'hui restitué et présenté pour la première fois le texte manuscrit original tel qu'il était au moment de la mort de l'écrivain en 1961. Ainsi, «Le poisson-pilote et les riches», l'un des textes les plus personnels et intéressants, retrouve ici ces passages, supprimés par les premiers éditeurs, dans lesquels Hemingway assume la responsabilité d'une rupture amoureuse, exprime ses remords ou encore parle de «l'incroyable bonheur» qu'il connut avec Pauline, sa deuxième épouse. Quant à «Nada y pues nada», autre texte inédit et capital, écrit en trois jours en 1961, il est le reflet de l'état d'esprit de l'écrivain au moment de la rédaction, trois semaines seulement avant une tentative de suicide. Hemingway y déclare qu'il était né pour écrire, qu'il «avait écrit et qu'il écrirait encore»...
Je suis tombé sur la vieille coupure de journal qui datait de l'hiver ou Ingrid avait rencontré Rigaud. C'était Ingrid qui me l'avait donnée la derniere fois que je l'avais vue. Pendant le dîner, elle avait commencé a me parler de toute cette époque, et elle avait sorti de son sac un portefeuille en crocodile, et de ce portefeuille la coupure de journal soigneusement pliée, qu'elle avait gardée sur elle pendant toutes ces années. Je me souviens qu'elle s'était tue a ce moment-la et que son regard prenait une drôle d'expression, comme si elle voulait me transmettre un fardeau qui lui avait pesé depuis longtemps ou qu'elle devinait que moi aussi, plus tard, je partirais a sa recherche.C'était un tout petit entrefilet parmi les autres annonces, les demandes et les offres d'emplois, la rubrique des transactions immobilieres et commerciales :"On recherche une jeune fille, Ingrid Teyrsen, seize ans, 1,60 m, visage ovale, yeux gris, manteau sport brun, pull-over bleu clair, jupe et chapeau beiges, chaussures sport noires. Adresser toutes indications a M. Teyrsen, 39 bis boulevard Ornano, Paris."
Adieu, mon ami, mon cher ami ! Je ne vous reverrai jamais ! C'était ma derniere démarche de femme...Et elle le baisa au front comme une mere...Elle défit son peigne ; tous ses cheveux blancs tomberent.Elle s'en coupa, brutalement, a la racine, une longue meche.- Gardez-les ! adieu !Quand elle fut sortie, Frédéric ouvrit sa fenetre. Mme Arnoux, sur le trottoir, fit signe d'avancer a un fiacre qui passait. Elle monta dedans. La voiture disparut.Et ce fut tout.
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