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Tuer un chef d¿État suppose de longs préparatifs, un examen rigoureux des mobiles et des suites prévisibles de l¿acte, outre une réflexion approfondie sur sa portée morale, juridique et politique. Autant de défis qüont relevés les grands tragiques du XVII siècle alors même que les régicides s¿étaient multipliés en raison de la laborieuse gestation d¿États centralisés. Les multiples complots, avortés ou non, qui se succédèrent jusqüà l¿exécution de Charles I en 1649 ont tenu la vedette sur la scène à Londres, à Paris, à Amsterdam, du Julius Caesar shakespearien à La Mort de César de Voltaire, sans oublier Marlowe (Edward II), Ben Jonson (Sejanus, Catiline), Corneille (Cinna, Pompée), Racine (Britannicus, Bajazet) ni des Néerlandais, porteurs d¿enseignements inédits, tels que Hooft (Geeraerdt van Velsen, Baeto) ou Vondel (Palamedes, Maria Stuart). Le livre que voici tente de retracer le rayonnement du thème de différents points de vue : évolution de la tragédie sénéquienne, goût du sensationnalisme et, simultanément, rejet de la violence par le biais soit de l¿absolutisme, soit du dépassement individuel, exhortation à la modération propre au bon gouvernement, thèses contradictoires de Milton et de Bossuet sur la liberté et le droit à la révolte, réactions du public à la cruauté. Problèmes dont la plupart nous interpellent encore. Du reste, le passé ne pouvant être décrit qüà partir du présent, poste d¿observation de l¿historien, l¿actualité ne cesse de peser sur les projets de recherche. Ces pages n¿auraient sans doute jamais vu le jour si des horreurs inouïes n¿étaient récemment survenues de New York aux Balkans et du Proche-Orient à l¿Indonésie. Peut-être amèneront-elles le lecteur à s¿interroger sur notre attitude si souvent permissive face aux images percutantes dont nous sommes accablés, et à en adopter une autre, plus rationnelle, plus responsable.
Écrire pour « me parcourir », dit-elle. Ainsi peut-on résumer le projet artistique d¿Assia Djebar. La conscience d¿une histoire personnelle inextricablement mêlée à l¿histoire nationale va de pair avec son souci d¿interpeller les vivants comme de dialoguer avec les morts. Pour elle, il s¿agit de reconstituer, dans et par l¿écriture, les moments successifs et continus de l¿Algérie et de mettre à découvert « l¿Absent de l¿histoire » cher à Michel de Certeau. C¿est-à-dire de pointer vides et défaillances des systèmes idéologiques mis tour à tour en place pour mieux asservir l¿Histoire au pouvoir, mais aussi ouvrir au rêve d¿une Algérie plurielle, multilingue et multiculturelle, qui ne cesse d¿irriguer cette ¿uvre. Se parcourir, donc, pour concilier traditions et modernité, mais y déployer tout autant une perpétuelle liberté de fugitive. Se dessine ainsi dans l¿¿uvre d¿Assia Djebar, en marge de tout modèle préétabli, un travail de la limite susceptible de devenir porte-parole de ceux dont on étouffe la voix et de rappeler l¿unique patrie qüest, pour le poète, l¿écriture. Ce livre y amène en suivant le fil qui va de La Soif et des Impatients aux Nuits de Strasbourg. Il analyse, successivement et d¿une manière neuve, la quête autobiographique, la reconquête du passé et la dialectique entre l¿hier et l¿aujourd¿hui, en focalisant chacun de ses chapitres autour d¿une ¿uvre de la Grande Dame du Maghreb.
La mondialisation a profondément transformé les relations économiques internationales. Elle exige donc un effort de renouvellement des analyses, afin de mieux comprendre l¿interaction entre les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Cet ouvrage, rédigé principalement par des économistes ouverts aux apports des autres sciences sociales, offre un regard croisé de chercheurs européens et nord-américains. Les contributions originales des auteurs sont issues d¿un colloque organisé à l¿Université de Saint-Quentin-en-Yvelines les 10 et 11 juin 2004 par le C3ED (Centre d¿économie et d¿éthique pour l¿environnement et le développement). Elles analysent les pouvoirs, les asymétries et les déséquilibres qui caractérisent l¿économie politique de la mondialisation, et discutent également des alternatives possibles.
L¿évaluation des politiques publiques est une pratique qui se développe dans la plupart des démocraties occidentales en vue de réactiver et de donner corps au concept de responsabilité politique. Les initiatives régionales en la matière se multiplient et des progrès considérables sont accomplis par les pouvoirs publics territoriaux. Cet ouvrage aborde cette question sous l¿angle d¿une comparaison internationale (Union européenne, Belgique, France, Suisse et Canada). Il rassemble les analyses et les témoignages de spécialistes de l¿évaluation des politiques publiques. En plus d¿offrir une description des dispositifs institutionnels mis en place au niveau régional, cet ouvrage éclaire sous un angle novateur les concepts de gouvernance, de territorialisation de l¿action publique et de développement des capacités évaluatives.
L¿être humain joue au théâtre, danse, chante, exécute des numéros de cirque, met en scène le quotidien. Ces pratiques spectaculaires, séparées ou confondues dans les sociétés en mutation de l¿Occident, sont amenées aujourd¿hui à redessiner leur identité dans des champs (inter)culturels, des imaginaires, des contraintes, des modes de lecture complexes. Le concept d¿adaptation, au centre de ce livre, trouve dans pareil contexte une résonance exemplaire, désignant l¿intercession par laquelle créateurs et spectateurs s¿énoncent ensemble dans un questionnement sur la marque spectaculaire. Il suscite des rencontres entre compétences de réception, entre pertinences (énonciatives, émotionnelles, culturelles, technologiques) à la fois communes et propres aux différentes pratiques. Un champ innovant et décloisonné s¿ouvre à une recherche attentive à ces processus. Poursuivant un projet qui considère la sémiotique comme une discipline interstitielle, en croisement avec d¿autres approches ¿ l¿anthropologie, les sciences sociales et humaines ¿, cet ouvrage propose des suggestions de modèles et des analyses qui prennent en compte les changements théoriques intervenus ces dernières années. Il interroge de façon stimulante les mécanismes d¿appropriation des arts du spectacle.
Cet ouvrage comble manifestement une lacune historiographique : si les études sur les partis identifiés et structurés de gauche ou de droite abondent, il en va tout autrement pour les partis centristes. Le centrisme s¿identifie très souvent au libéralisme politique, parce que les deux pensées ont en commun de s¿être définies en opposition aux extrêmes. Le centrisme est, par ailleurs, profondément réformiste, ce qui ne plaît guère dans une France où prévaut plutôt la culture de conflit. De surcroît, la culture politique française, marquée par le clivage droite-gauche, ne reconnaît pas ce qui ne peut être classé de l¿un ou l¿autre côté. À partir de l¿exemple français, donc, où le centre fut souvent en situation d¿échec, cette étude affirme sa dimension résolument comparatiste. Qüen est-il du centrisme dans d¿autres pays européens où il existe une culture libérale ou démocrate-chrétienne mieux enracinée qüen France ? Quelle est la structure de l¿offre politique de pays dans lesquels les partis socialistes ont fait le choix du réformisme et proposent le social-libéralisme, comme l¿Allemagne ou la Grande-Bretagne ? Ainsi, centre et centrisme bouleversent la bipolarité structurante des grands systèmes européens. Grâce à cet ouvrage, l¿on découvre à quel point le problème des définitions, du repérage des moments centristes, de l¿identification des familles et des doctrines centristes prend tout son sens dans une perspective européenne.
La propension à l¿oubli du vécu historique, à sa manipulation, voire à sa négation, n¿est pas étrangère à notre époque. L¿interrogation sur la documentation de la mémoire ne peut donc être esquivée. Dans ce cadre, il est clair que les écrivains peuvent, tout autant que les historiens, être mobilisés pour comprendre la problématique sous-jacente aux phénomènes de réminiscence et d¿oubli. Leur représentation de l¿Histoire ou de leur rapport à cette dernière s¿est trouvée au centre du colloque de Salerne (17-19 novembre 2004) consacré aux écrits littéraires non fictionnels, d¿une part, au champ belge francophone des 150 dernières années d¿autre part. « Mémoire et engagement », « Mémoire des temps de guerre », « Mémoire culturelle et identité de l¿artiste » ventilent des contributions qui concernent aussi bien Verhaeren que Bauchau, Van Lerberghe ou de Ghelderode, Louvet ou Goffin, Mertens ou Detrez, De Becker ou Malva, Nougé ou Vivier, Gevers ou Ley, mais aussi Victor Serge et Charles Baudelaire, voire Fellini-Simenon au travers de leur correspondance.
Gérer des écosystèmes, traiter des problèmes environnementaux, c¿est intervenir sur des processus naturels, sociaux, techniques, économiques complexes, qui se déploient sur des décennies. L¿étude des dynamiques et des états futurs possibles des systèmes écologiques (y compris dans leurs dimensions sociales) est un domaine de recherche en pleine émergence. Son importance est capitale, aussi bien pour comprendre les systèmes socio-écologiques que pour agir en faveur de l¿environnement et du développement durable. De nombreuses disciplines sont concernées, en sciences de la nature, de l¿univers, de l¿homme et de la société. Chacune devra innover; il leur faudra aussi inventer ensemble des opérations de connaissance adaptées. Ce livre propose des lignes directrices pour organiser le chantier de manière «ouverte». Il montre les défis spécifiques que l¿étude d¿écologies futures pose à la recherche; il incite à une collaboration entre les chercheurs du champ de l¿environnement et les spécialistes de la prospective; il réexamine les grands types de méthodes mobilisables (scénarios, modèles, approches participatives); enfin, le propos est illustré par des études de cas inédites.
C¿est au XX siècle que les guerres ont le plus endeuillé l¿humanité. Qüelles soient de destruction massive, de décolonisation ou génocidaires, elles ont touché de plein fouet les populations civiles, remodelant des sociétés entières. Lorsqüelles se disaient interventions chirurgicales, humanitaires ou anti-terroristes, elles n¿en suscitaient pas moins nombre de questionnements sur leur légitimité. Le Canada et l¿Europe, notamment la Belgique, ont souvent été acteurs et/ou victimes des conflits de ce siècle. Tant les sociétés civiles que les dirigeants politiques tentèrent d¿en tirer les enseignements pour construire une paix durable, promouvoir le désarmement et créer des institutions internationales aptes à prévenir les conflits. La mémoire des guerres et la construction de la paix s¿avèrent, en effet, intrinsèquement liées dans les expériences de nos peuples, l¿histoire des mentalités et les options politiques de nos gouvernements. Pour explorer ce thème, l¿approche comparative et l¿interdisciplinarité sont apparues méthodologiquement fructueuses au Centre d¿études canadiennes et au Pôle Bernheim d¿études sur la paix et la citoyenneté de l¿Université libre de Bruxelles, qui ont coordonné ce projet rassemblant des experts européens, canadiens et américains.
Ensembles historiques et culturels fondamentalement différents, l¿Asie et l¿Europe se sont perçues ¿ et se perçoivent encore? ¿ à travers des prismes déformants. Depuis la fin des années 1950, certaines économies asiatiques ont connu un remarquable développement impliquant la recherche de marchés extérieurs parmi lesquels l¿Europe occupe une place de choix. Mais la nature même du développement économique en Asie pose la question de savoir si, demain, l¿Union européenne s¿érigera en forteresse tentant de résister aux avancées asiatiques ou si, au contraire, elle cherchera à établir un véritable partenariat, notamment avec l¿Inde et la Chine. Au delà des questions de nature économique, celles relevant de l¿analyse politique ne doivent-elles pas être posées? Les rapports entre l¿Union et les membres de l¿ASEAN inclineraient à répondre positivement. Ils invitent à la prospective, à l¿exemple de l¿évolution des relations euro-japonaises depuis le début des années 1990. Celle-ci paraît en effet démontrer qüune meilleure connaissance des caractères structurels et culturels du lien Europe-Asie inscrits dans la durée, constitue, notamment, un facteur déterminant du développement des relations économiques.
Depuis les années 1920 s¿esquisse en Europe une nouvelle manière de travailler ensemble, fondée sur la pratique de l¿interministérialité; on observe également, à l¿échelle de la Petite Europe, l¿émergence d¿un nouveau type de relations entre les administrations nationales et le système communautaire. Pour la première fois, des historiens analysent la capacité d¿adaptation des administrations des États fondateurs de l¿Union européenne à la construction européenne. Nature de l¿union à bâtir, dynamique générée par les processus d¿association ou d¿adhésion à la Communauté, analyse lucide des élargissements et de leurs conséquences: autant de débats cruciaux qui traversent le XXsiècle. De l¿examen des organigrammes ou des affrontements, souvent contradictoires, entre services administratifs émergent certaines personnalités de hauts fonctionnaires, capables de proposer des schémas alternatifs. Inscrites dans la durée, fondées sur la confrontation des témoignages et des documents d¿archives, ces études mettent en évidence de manière inédite à la fois les résistances culturelles d¿administrations régies par l¿intérêt national et la capacité d¿anticipation des enjeux du processus d¿unification du continent européen.
Le musée, trop souvent perçu comme un bâtiment ayant pour seule fonction de valoriser une collection dans une stratégie de conservation, est devenu aujourd¿hui une vitrine politico-culturelle. S¿inscrivant dans différents processus historiographiques, et dans des mécanismes de recompositions sociales et politiques multiples, l¿étude de ce que l¿on nomme ici le champ muséal introduit une perception nouvelle de l¿espace public. La réflexion du présent ouvrage porte sur les incessantes mutations de ce champ à Berlin ¿ et de manière plus générale en Allemagne ¿ témoignant des besoins en histoire et en récits susceptibles de nourrir les imaginaires sociaux. Les correspondances entre les modes de construction des identités sociales et les évolutions politiques locales, tout comme le jeu de ceux-ci avec les orientations et les investissements culturels nationaux, témoignent, en effet, des interrogations et des évolutions nées de l¿histoire allemande. Les petits centres culturels, les musées de quartier ou les musées de société sont conçus par et pour la communauté dans laquelle ils sont immergés. Aussi, aux côtés d¿importantes structures fédératives et fonctionnelles s¿appuyant sur de grandes expositions très médiatisées, s¿imposent des musées aux profils singuliers, au service d¿un territoire, d¿un public, d¿une mémoire. Le musée devient, dès lors, l¿associé indispensable d¿une politique identitaire réussie.
Deux travaux primés sont réunis dans cet ouvrage dense qui étudie en quelques traits saillants le problème historique qui a (sous-)tendu les relations internationales pendant des décennies, suscitant passions et inquiétudes, du citoyen jusqüau chef d¿État: la question allemande. Parmi les nombreux partenaires de l¿Allemagne, deux puissances ont établi avec elle des rapports particulièrement intenses. Née du questionnement de chacun des deux pays sur son identité, la relation avec la Russie a directement influé sur la configuration géopolitique de l¿Europe. Le récent partenariat, qui fait suite aux tensions entre Bonn et Moscou durant la guerre froide, s¿inscrit dans la lignée des incertitudes d¿une relation séculaire complexe. La relation avec les États-Unis est plus récente, mais tout aussi profonde. Depuis 1945, l¿Allemagne est reconnaissante aux États-Unis de l¿ancrage à l¿Ouest et, depuis 1990, de la réussite spectaculairement rapide du processus de réunification. Durant les mandats de Truman, de Kennedy, de Bush, elle a vécu des heures cruciales. Peut-on pour autant dire aujourd¿hui, de l¿Allemagne et de l¿Europe qüelles sont au-delà de Yalta? L¿Allemagne est un lieu primordial, à la fois enjeu entre deux grands, et charnière entre l¿Europe et la Russie; l¿OTAN et l¿Union Européenne lui permettent-elles d¿exercer pleinement son rôle?
Le clown ou la reine? Faut-il choisir? Et si les deux pouvaient faire bon ménage? La lutte des classes connaît plus de trêves qüon ne le croit et il fut un temps (est-il révolu?) où les fous et les princes s¿amusaient mutuellement. Les ¿uvres n¿ont jamais manqué qui plaisaient à tous, petits et grands, doctes et ignorants. Ce livre tend à réhabiliter dans les lettres du XVII siècle, ordinairement vues à travers la splendeur des Cours et des salons, les foules anonymes qui applaudirent Shakespeare, Ben Jonson et Molière. En substance, il s¿agit de l¿écart qui se creusa entre goût populaire et culture des élites sous l¿impulsion d¿un certain humanisme et de la montée, en France, en Angleterre et aux Pays-Bas, du capitalisme et de la bourgeoisie urbaine. À quoi se joignit la pression de l¿absolutisme, Richelieu appliquant à la culture les recettes de sa politique centralisatrice et autocratique. Lors de la Querelle du Cid, il encouragea ainsi la formation de la tragédie classique, genre éminemment savant dont la vogue allait bientôt gagner Londres et Amsterdam. Tout en discréditant quelques idées reçues, ces pages voient défiler, sous un jour parfois insolite, Corneille, Pascal et Racine, Milton et Vondel, Hamlet, George Dandin et la belle Amaryllis.
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