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Dans le profond décor du jardin centenaire,La tranquille maison pleine de souvenirsPrend un aspect frileux, satisfait, sans désirs,D'aïeule à l'esprit fin qui sait qu'on la vénère.C'est d'un paisible pas qu'autour d'elle l'on erre¿;Un banc, près de la porte, invite aux doux loisirs¿;Une viorne lente où se jouent les zéphyrsDu seuil hospitalier monte au toit débonnaire...
... Rien n'était plus orgueilleux que cette belle figure. Les yeux, tabac d'Espagne, bordés de cils noirs, la bouche bien dessinée, peut-être un peu grande, mais d'une expression majestueuse et d'une couleur vive, animaient la froideur d'une chair de lait sous l'or d'une chevelure de princesse danoise. L'oreille était charnue, le col flexible, et tout le corps, sans doute, d'une charpente légère, à en juger par la souplesse du buste élancé. Le regard surprenait par son énergie, l'attitude sans nonchalance accusait la force. L'ensemble, harmonieux, avec, dans sa noblesse et son équilibre, quelque chose de la grâce farouche d'une panthère, paraissait susceptible des mêmes détentes...
... La mer était basse et fort calme. Son clapotis venait mouiller les barques échouées que l'on voyait serrées à droite, près d'un promontoire, assez loin du fond même de la petite anse où, sur le sable, étaient assis des groupes de baigneurs. A gauche, en nappe, tout luisants d'algues et couverts d'enfants, de longs rochers plats s'étendaient. Au delà, commençait une légère falaise, couronnée de plantes et d'arbustes, dont les bastions se succédaient, de plus en plus hauts, jusqu'en un point marqué d'énormes blocs où le rivage accidenté de la rade de Brest reprenait brusquement son vrai caractère...
... Tu me posais des questions, auxquelles je ne répondais que par monosyllabes, sur ma vie, mes occupations, mes repas. Tu n'as jamais su combien j'étais ému, à voir les efforts que tu faisais pour me montrer que tu t'intéressais à mon travail. Mais vivre à Paris nous rend autres que nous ne sommes : nous en venons avec ce que nous croyons être des idées sur notre supériorité intellectuelle et morale. C'était plus fort que moi : je ne pouvais te donner ces détails qui t'auraient fait si grand plaisir. Et tu es parti - qu'il en est souvent ainsi¿! - sans me bien connaître, sans savoir ce qu'il y avait au fond de moi-même, puisque tu as demandé que je devienne bon. Mais ce n'est pas du tout ta faute...
Après avoir longé la berge du Sénégal de Podor à Boghi, le Commissaire du Gouvernement en Mauritanie, que j'avais l'honneur d'accompagner, se prépara à quitter les rives du fleuve, pour s'enfoncer dans les immenses territoires dont il avait le commandement. Le 17 février 1910, au lever du jour, une petite caravane se mettait donc en route, après avoir dit adieu aux flots paisibles du Sénégal. En tête, marchait l'avant-garde, composée de six tirailleurs sénégalais sous la conduite d'un sergent indigène. Puis venait le colonel, suivi de son interprète, le toucouleur Baïla Biram, et de quelques cavaliers noirs...
Le goujat était sorti en traînant ses sabots pour aller dormir dans l'étable. Sous le haut chambranle de sa cuisine, Maïténa Otéguy, la figure égayée par le feu, la jupe relevée sur la chair grasse et musclée de ses jambes que la chaleur marbrait de veinules rouges, s'amusait à faire griller des châtaignes. Elle les mangeait brûlantes, sans éloigner sa figure de la flamme, de ses petites dents polies, les lèvres haut retroussées.Le silence convenait au vide de son esprit. Rythmés, le bruit de la pendule et la respiration d'un enfant qui dormait dans la pièce à côté flottaient très doux. L'éclatement des châtaignes gonflées de feu étaient les seuls épanchements de joie de cette solitude réconfortante...
Elle attend avec impatience les Dimanches clairs et chauds. Ils tombent du ciel comme des fruits mûrs, et parfument les rues de la petite ville. Langueurs de l'après-midi. Le soleil brûle l'herbe des chemins, fait éclatantes de blancheur les façades des maisons crépies à la chaux. Les papillons, les guêpes volent, bourdonnent autour des chardons rouges, des sauges bleues. Ils ne se reposent pas¿; le soir, il doit leur en coûter de replier leurs ailes. Elle reste, toute seule, dans un coin frais. Les volets joignent mal. Un rayon de soleil s'allonge. Elle a envie de se lever, pour le casser par le milieu, comme une baguette...
... Cependant, la traversée du désert remplissait les hommes d'une mélancolie vague ; ignorant pour quelle cause ils étaient en route, ils sentaient leur tristesse grandir à mesure qu'ils s'enfonçaient dans cette solitude dont on n'entrevoyait pas l'issue. Mais Taïa, aux heures d'implacable abattement, ranimait les courages; elle faisait monter sur son éléphant les deux jeunes Grecques de Salamine, et leur commandait de chanter de vieux airs égyptiens, qu'elle accompagnait elle-même avec la cithare ; pris par la magie du rythme, les soldats pressaient leurs chevaux autour des chanteuses et la caravane avançait au milieu des mélopées monotones dont les vibrations allaient se perdre dans les plages lointaines du désert...
Le début de l'action se situe au Danemark, dans la grande salle d'un château. Le jeune baron Georges de Traventhal ne rêve que de voyages et d'aventures. Sa mère, Madame de Traventhal, pour tenter de le guérir de ses obsessions, consulte un médecin qui vient d'arriver dans le pays, un certain Docteur Ox. Ce dernier révèle à Georges qu'il est le fils de John Hatteras. Il lui conseille de boire un philtre magique, qui lui permettra de partir en voyage, accompagné du maître à danser Tartelet. Nos personnages arrivent au centre de la Terre où ils rencontrent le peuple Salamandre, qui vit au milieu du feu. Puis ils se retrouvent à bord du Nautilus et font la connaissance du capitaine Nemo. Les Atlantes proclament Georges roi de l'Atlantide, à condition qu'il épouse la fille du souverain défunt. Le troisième acte se déroule sur la planète Altor, après un détour par le Gun-Club où l'on croise Impey Barbicane et les autres membres de cette célèbre association.
Un crime a été commis, dans de telles circonstances, que les plus fins limiers abandonnent tout espoir d'apporter à la justice la moindre lumière !On interroge les domestiques. Leur déposition embrouille encore les raisonnements par lesquels on pouvait essayer de se faire une opinion.Est-ce encore un coup d'Arsène Lupin ? Maurice Leblanc qui connaît bien son héros favori, vous aidera bientôt à découvrir le vrai coupable, dans cette affaire étrange et mystérieuse qui vous passionnera...
Il se produit actuellement en Allemagne, en Angleterre, en Suisse, un mouvement de philosophie religieuse auquel notre pays aurait tort de demeurer indifférent. La philosophie de la religion a toujours sa terre classique en Allemagne ; en Angleterre, elle paraît être l'objet principal auquel tendent et l'école néokantienne et la nouvelle école hégélienne; celle-ci, par un phénomène curieux outre Manche, s'efforce de rendre quelque éclat à un système presque abandonné en Allemagne : on peut comparer cette école à une fusée retardataire qui part après le feu d'artifice. En Suisse, un métaphysicien fidèle à la plus haute et à la plus pure tradition du christianisme, M. Secrétan, s'est efforcé récemment de tourner les principes de la philosophie et de la science moderne au profit des dogmes religieux...
Les disciples contemporains de Descartes ou de Leibniz, et ceux mêmes de Kant, sont tous au fond platoniciens, car ils s'accordent avec Platon pour opposer absolument le monde de la sensation à celui de la pensée. Ici même, M. Caro, dans un éloquent tableau, tour à tour un peu pessimiste et un peu optimiste, de la dissolution et de la renaissance des croyances philosophiques, appelait avec raison platonisme à ce fonds d'idéalisme né avec l'homme et qui ne disparaîtra qu'avec lui. Ouvrez les livres des spiritualistes et des criticistes, ceux de M. Caro lui-même, de MM. Ravaisson, Janet, Lachelier, comme ceux de M. Renouvier, vous y trouverez reproduite, presque dans les mêmes termes, la critique profonde autrefois dirigée par Platon, dans son Théètète, contre Protagoras et Héraclite...
Les questions de l'assistance publique, de la population et de la sélection naturelle sont si inséparables que, dans notre siècle, l'esprit a été logiquement conduit de l'une à l'autre et amené par là à d'importantes découvertes. C'est le problème de l'assistance publique et l'observation des effets produits par la taxe des pauvres qui inspira à Malthus sa loi de la population ; c'est la loi de la population, à son tour, qui fit découvrir à Darwin d'abord celle de la lutte pour la vie, puis celle de la sélection naturelle. On peut donc dire (et la chose est digne de remarque), que c'est un problème social et économique qui a provoqué une des plus grandes révolutions de l'histoire naturelle...
...À travers la tragique épopée humaine, une des lois fondamentales de notre vie terrestre est la lutte de l'esprit mâle contre l'esprit femelle, lutte incessante, toujours acharnée, souvent féroce, parfois grandiose. Dans cette lutte, l'esprit femelle joue un rôle immense ; s'il y apporte moins de dialectique que l'esprit mâle, il est autrement hanté que lui par les légendes du Passé, par un impérieux besoin d'idéal présent, qui lui font secouer les chaînes des cruelles réalités et rejeter le poids des dures et misérables actualités. Certains auteurs, pour en déduire, paradoxalement mais sans véridicité, que depuis la création la Femme triomphe toujours de l'homme, ont insisté sur les gémissements de l'esprit mâle aux époques de ses défaites...
Trois grands principes tendent à dominer toute la philosophie moderne et s'imposent à la morale naturaliste : le premier est la relativité de notre savoir. L'antiquité et le moyen âge, dans leur religion, dans leur philosophie, dans leur science, se croyaient volontiers en possession de la réalité absolue; nous, nous voyons l'absolu reculer dans un lointain de plus en plus inaccessible : Hume et Kant nous ont enseigné le caractère relatif de ce qui se passe en nous comme de ce qui se passe au dehors de nous, de nos sensations et de nos pensées comme des objets auxquels elles s'appliquent...
... On fêtait l'anniversaire de la ville merveilleuse qui deux cents ans auparavant avait été érigée à la pointe septentrionale de l'île, comme une sentinelle avancée guettant le double horizon des mers. Longtemps l'île heureuse, assoupie dans le parfum de ses roses, avait goûté la paix profonde que les dieux versaient sur elle à chaque aurore, et tourné vers le seul Orient la face de ses vieilles cités. Le souffle de l'Asie la caressait d'une si douce langueur qu'elle lui faisait oublier la gloire de ses origines antiques. N'étaient-ce pas les Géants qui l'avaient peuplée autrefois, lorsqu'une éruption volcanique l'avait fait jaillir des entrailles de l'Océan ? ...
Deux savants danois, le géologue Ottar Wallens et l'astronome Olaf Densmold, partent explorer le pôle Sud. Au cours de leur périple, ils rencontrent un habitant de la planète Mercure échoué avec son vaisseau dans l'Antarctique. Les trois individus tentent alors avec grande difficulté d'établir une communication.
Dans sa brève existence de trente-deux ans, si La Boétie eut le temps de composer plusieurs opuscules, fort divers d'allure et de ton, il ne put en publier aucun. Montaigne lui-même, héritier des papiers de son ami disparu, imprima, dès 1571, les vers latins ou français de La Boétie et ses traductions de Xénophon et de Plutarque, mais il ne jugea pas à propos de divulguer ni le Discours de la Servitude volontaire, ni les Mémoires de nos troubles sur l'édit de janvier 1562, dont Montaigne confesse formellement la paternité à La Boétie, mais à qui il trouvait la façon trop délicate et mignarde pour les abandonner au grossier et pesant air d'une si malplaisante saison ...
On a publié des milliers et des milliers de livres, de brochures, d'articles de journaux sur l'Algérie; le détail en fut étudié, présenté, souvent avec vérité; les observateurs, qui limitaient leur travail, quelquefois ont vu juste; un brave homme qui s'applique à regarder une chose déterminée, pour nous la décrire ensuite, lorsqu'il ne s'inquiète de rien autre, il y a chance qu'il voie clair et ne mente pas. Mais, s'il est animé par d'autres passions que celle de la vérité, il ne voit pas, et il peut arriver qu'avec la meilleure foi du monde il mente; car il n'étudie pas objectivement, sa méthode est subjective. Nous verrons que ce fut le cas en Algérie même pour des questions très simples, très nettes et parfaitement limitées comme celles de thermométrie; c'est un fait abracadabrant, mais c'est un l'ait, il a fallu que M. Jonnart vînt au gouvernement général de l'Algérie pour que les thermomètres officiels se décidassent à ne plus mentir !...
L'éducation est un développement de l'esprit, soumis aux lois de toute évolution, individuelle ou collective. De là ce problème qu'on s'est posé récemment en Allemagne et en Angleterre: - La doctrine de l'évolution justifie-t-elle les études classiques, au double point de vue du développement individuel et du développement national ? - Les réponses sont fort diverses, soit en Angleterre, où MM. Spencer et Bain attaquent les études gréco-latines, soit en Allemagne, où MM. Preyer, Haeckel et Goering rejettent ces études, tandis que M. Vaihinger les défend. En France, chose curieuse, le latin et le grec sont battus en brèche par la plupart des purs littérateurs ; ils sont soutenus, au contraire, par des philosophes tels que MM. Ravaisson, Renouvier, Renan, Lachelier, Guyau, Rabier et bien d'autres, en même temps que par des critiques littéraires aux vues philosophiques, tels que M. Brunetière...
La psychologie prend de nos jours une direction qui mérite d'être signalée et appréciée à cause de toutes les conséquences qu'elle entraîne. Si on s'intéresse aux généralisations de la physique moderne, comment ne s'intéresserait-on pas davantage encore aux grandes conclusions de la psychologie, qui touchent de si près à la morale, à la science sociale, enfin à la métaphysique et à la religion? Au temps où M. de Hartmann publiait ses ouvrages, l'inconscient était à la mode : on voulait le voir partout, et on faisait de la conscience une sorte de feu follet promenant çà et là sa lueur accidentelle dans le grand cimetière de l'inconscience...
Tout voyageur descendant ou remontant la vallée du Rhône remarque entre Orange et Avignon une grande montagne qui s'élève majestueusement au-dessus de la fertile plaine arrosée par la fontaine de Vaucluse. C'est le Mont-Ventoux (Mons Ventosus). Sa forme pyramidale, sa large base, son sommet triangulaire, blanchi par la neige pendant l'hiver, charment les yeux de l'artiste et arrêtent surtout l'attention du géologue, qui devine là un riche terrain de recherches. Le botaniste de son côté se plaît à comparer les zones végétales échelonnées sur ses deux versans, depuis celle de l'olivier jusqu'à la région alpine...
La vie inconsciente est aujourd'hui l'objet préféré des recherches psychologiques comme des spéculations métaphysiques : c'est là qu'on poursuit l'obscure origine de tout ce qui apparaît au grand jour de la conscience. L'ancienne philosophie, éprise avant tout de clarté, se tenait volontiers à la surface du monde intérieur, où la lumière est plus visible ; la nouvelle psychologie scientifique comprend que ce qu'il y a de fondamental en nous est aussi ce qu'il y a de plus reculé et de plus insaisissable. Elle s'efforce de ramener nos actes et nos états de conscience à des éléments inconscients. L'observation même semble nous faire pressentir l'existence de ces éléments...
La France est-elle la grande dégénérée , ou subit-elle sous une forme plus aiguë et plus visible, une crise morale et sociale commune à toutes les nations modernes ? Et par quels moyens généraux peut-elle sortir à son honneur de ce péril, comme elle est sortie de tant d'autres dont son histoire est remplie ? Un tel problème mérite, de la part des psychologues et des moralistes, l'attention la plus impartiale, en même temps qu'il impose les conclusions les plus prudentes. À toutes les époques on trouve des pessimistes à côté des optimistes, et il est des périodes particulièrement douloureuses où il semble que tout soit perdu parce qu'on ignore l'avenir. Les maux dont nous souffrons actuellement, a dit Guizot, nous semblent toujours incomparables....
Les limites du possible reculent chaque jour en navigation comme eh toutes choses. Dans l'antiquité, le monde connu était limité au pourtour de la Méditerranée ; au-delà commençait le fabuleux, le vague, l'inconnu. Les conquêtes d'Alexandre, celles des Romains servirent la géographie. Les invasions des barbares, les migrations des peuples firent entrevoir les profondeurs de l'Asie et de l'Afrique. Dans le moyen âge, les courses audacieuses des Normands, les croisades et les récits des marchands aventureux de Pise, de Gênes, de Venise et de Montpellier1 maintinrent la tradition de peuples étranges et lointains...
Chaque été, des touristes partent de tous les points de l'Europe, se dirigeant vers les Alpes, et gravissent à l'envi les cimes les plus inaccessibles. Bientôt tous ces sommets neigeux dont la blancheur virginale était un emblème cher aux poètes auront été déflorés. En Angleterre, en Suisse, en Autriche, en Italie, se sont formés des clubs alpins dont les membres rivalisent de zèle et d'audace ; une noble émulation, un amour-propre légitime les animent et les excitent. On compte le petit nombre de sommets que leur pied n'a pas encore foulés. On ne pourrait faire un meilleur emploi de la vigueur, de l'agilité et de l'énergie qui caractérisent la jeunesse...
L'histoire d'Aigues-Mortes et de son origine serait incompréhensible, si elle n'était précédée de celle du sol même sur lequel saint Louis fonda en 1248 la ville où il s'embarqua pour sa première croisade. Ce sol se rattache au delta du Rhône, ¿uvre mille fois séculaire de ce grand fleuve, et qui se continue sous nos yeux. Nous prendrons donc le Rhône à son origine : son long trajet, ses pentes diverses, les terrains variés dont il entraîne les débris, les nombreux affluents qu'il reçoit, le ralentissement de son cours à mesure qu'il s'approche de son embouchure, expliquent seuls comment il a pu ajouter à la France une terre d'alluvion dont la superficie est égale à 80 000 hectares. Dans la Méditerranée, le Nil est le seul fleuve dont les atterrissements soient encore plus considérables...
Les jardins botaniques sont les laboratoires de la science des végétaux. Ils réunissent dans un espace limité les plantes des diverses régions du globe dont le climat est analogue à celui du jardin lui-même, et qui peuvent par conséquent y vivre en plein air ; le botaniste les range méthodiquement en genres, en familles, en ordres et en classes. L'ensemble de ces végétaux ainsi coordonnés constitue ce que l'on nomme une école botanique. Toutes ces plantes néanmoins ne pouvant pas rester sans abri pendant la saison froide, on rentre aux premières gelées dans une orangerie bien close les végétaux qui ne sauraient résister sans cette précaution aux rigueurs de l'hiver...
Là, descendu pour moi de cent milliers de lieues,Un rayon de la lune entre, glissant au mur,Et verse la fraîcheur de ses caresses bleuesSur un buste qui luit, tout seul, dans l'air obscur.Et ma chambre s'emplit de la froideur du marbre,Tandis que lumineuse et roide en son ennui,Levant son cou plus mince et plus droit qu'un jeune arbre,La vierge aux reflets clairs se dresse dans la nuit...
... En premier lieu, la condition fondamentale de la reconnaissance, c'est ce jugement que l'image de la chose est une simple image. Si, par exemple, je me rappelle les ténèbres en plein jour, il faut que ma représentation imaginaire des ténèbres soit distinguée de mes perceptions présentes. Comment se fait cette distinction? - Elle a lieu, selon nous, par une série de classifications spontanées dont nous allons montrer les divers stades. La première distinction entre la simple image et la perception réelle est fondée sur la force même des représentations. La simple image n'a pas la même force que la perception ; en vain, les yeux ouverts en plein jour, je voudrais voir la nuit : la réalité s'empare de ma conscience, je ne puis m'empêcher de voir le jour...
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