Om LE FILS DU FORÇAT
Du haut de la montagne de Notre-Dame de la Garde, il était aussi facile de compter les maisons égrenées dans la plaine et sur les collines, qüil l¿était de nombrer les navires et les tartanes qui diapraient de leurs voiles blanches et rouges l¿immense nappe bleue qui s¿étend jusqüà l¿horizon : nulle de ces maisons, à l¿exception peut-être de celles qui avaient été bâties aux rives de l¿Huveaune, sur les ruines de ce château de Belle Ombre, qühabitait la petite-fille de Mme de Sévigné, nulle de celles- là n¿avait à s¿enorgueillir encore de ces majestueux platanes, de ces charmants bosquets de lauriers, de tamaris, de fusains, d¿arbres exo- tiques et indigènes qui dérobent à présent, sous les masses de leurs feuil- lages pleins d¿ombre, les toits des innombrables villas marseillaises ; c¿est que la Durance n¿avait point encore passé par là, couru dans ces vallons, escaladé ces collines, fertilisé ces rochers.
Vis mer