Om Mourir à poings fermés
Je ne savais pas si j'étais un bon boxeur, ni si j'allais devenir un champion. En tout cas, ça s'annonçait mal. Je montais le plus souvent sur des rings de quartiers, dans des petites villes de province, histoire d'animer la soirée d'un samedi. J'avais la réputation d'être loyal. Si on me disait: "Au sixième, tu te couches", au sixième round je me couchais.
Il faisait nuit. Alors qu'il roulait tranquillement sur la départementale 17, le boxeur Joachim Montechance, après son match de gala, n'avait qu'un désir: retrouver le calme de sa maison. Il n'aurait jamais imaginé qu'une jeune femme au milieu de la route, dans la lumière de ses phares, lui ferait des signes pour l'obliger à s'arrêter. Elle était seule, éperdue, séduisante. Elle avait besoin d'aide. Quel conducteur l'aurait laissée sur le bord de la route ? Montechance s'est penché pour lui ouvrir la portière, il lui a dit de monter et d'attacher sa ceinture. Pour son malheur. Il ignorait qu'il allait vivre les pires moments de son existence.
Vis mer