Om SOUS LES PINS
Où vas-tu donc, cher petit livre,
Si frais, si neuf, si pomponné?
Pourquoi cette fièvre de vivre?
¿ Je vais rejoindre mon aîné.
Mais demander à chaque porte
Le pain de l¿hospitalité,
Oh! sais-tu que c¿est dur? ¿ Qüimporte!
Si l¿on me place à son côté.
Ne crains-tu point l¿indifférence,
Du barde l¿ordinaire écueil?
¿ Grâce à l¿aîné, j¿ai l¿espérance
De recevoir un bon accueil.
Pourtant je crains que ton coeur saigne;
Que tu me reviennes confus...
¿ En m¿adressant à bonne enseigne
J¿éviterai bien des refus,
Car mon aîné, leçon de choses,
M¿a dit, pour m¿épargner l¿affront,
Les portes qui resteront closes
Et celles-là qui s'ouvriront.
Qüon me rebute ou qüon m¿acclame,
Tout bas, je bénirai mon sort,
Pourvu qüun noble coeur de femme
En me lisant batte plus fort.
Vis mer