Om UNE INTRIGANTE SOUS LE REGNE DE FRONTENAC
Nous sommes à la fin d'août 1690. C'est le matin. Une brise légère
caresse le feuillage où la rosée brille encore sous les rayons du soleil.
Toutes les voix de la nature semblent s'unir pour célébrer à l'unisson
la puissance et la bonté du Créateur.
Le Château Saint-Louis, posté comme une sentinelle sur le rocher de
Québec, offre au regard de ceux qui l'habitent le plus gracieux
panorama que l'on puisse voir.
Debout, près d'une fenêtre ouverte de son palais, le gouverneur
Frontenac, le front soucieux, voit à cette heure d'un oeil indifférent
le spectacle grandiose que chaque matin il se plaît à contempler.
Puis, comme attiré par une force occulte, il s'approche d'une
nouvelle et magnifique gerbe de roses qu'une main inconnue place
sur son pupitre, depuis quelques jours.
Vis mer